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La nouvelle expression | Cameroun | 24/10/2007 | Lire l'article original
Sur le plan national, le Dr François Kaze, néphrologue à l’hôpital général de Yaoundé, s’est prononcé sur la situation camerounaise. “Pour le moment, on n’a pas réalisé une étude sur le plan national. Néanmoins, nous avons les statistiques hospitalières et une étude que nous avons réalisée récemment à l’hôpital général de Yaoundé montrent que nous avons en moyenne 300 à 350 nouveaux cas de maladie rénale par an. Dans notre service, donc, c’est des statistiques hospitalières qui sous-estiment ce souci national, parce que la plupart des malades restent à l’arrière pays ”.
Selon le médecin, sur les trois cent cas, la majorité des malades arrivent à un stade assez avancé de la maladie. “On les reçoit généralement au stade avancé, voire terminal de la maladie ”. D’après les spécialistes, cette recrudescence est liée aux infections qui affectent le rein. Comme l’a expliqué le Dr Charlotte Tchemy, “nous avons choisi le thème ‘rein et infection’ parce que l’infection actuellement est l’un des premiers pourvoyeurs da la maladie rénale. Toutes les infections confondues, le Sida est l’une des premières causes, actuellement ”. A côté des infections, d’autres maladies, à l’instar de l’hypertension artérielle, le diabète ou encore le paludisme détruisent le rein.
Prise en charge
La difficulté se trouve au niveau de la prise en charge des victimes de l’insuffisance rénale. “L’Etat fait beaucoup d’effort, parce que les dialyses sont subventionnées dans les deux hôpitaux généraux. Donc c’est une bonne chose. Mais, il faudrait qu’on sache que la maladie rénale, encore une fois, ne va pas être une dialyse. La dialyse c’est quand il y a l’échec de la prise en charge de la maladie rénale”. Le traitement passe par des mesures d’hygiène diététique, “c’est-à-dire, une hygiène de vie saine et puis associer des médicaments, prescrits au cas par cas par le médecin”, soutient le Dr Kaze.
Autre difficulté, le Cameroun ne dispose que de six néphrologues pour prendre en charge les malades camerounais et les pays voisins. Un déficit qui fait que le spécialiste du rein est réduit à faire la dialyse qui traduit l’échec de la prise en charge. C’est d’ailleurs pour cette raison que les organisateurs veulent profiter de ces assises pour sensibiliser les populations sur les maladies du rein. “Nous voulons sensibiliser la population, les pouvoirs publics, l’Etat de voir la politique de l’insuffisance rénale au Cameroun”.
Historique
L’atelier de néphrologie en Afrique subsaharienne francophone est un forum scientifique biennal d’échanges et de réflexion qui regroupe tous les néphrologues des sous-régions Afrique centrale et occidentale francophone. Et des experts de la Société internationale de néphrologie (Isn). Il a été initié en 1994 par l’Isn qui assure également le parrainage. Le but de cet atelier est d’assurer la formation continue en néphrologie des personnels médical et médico-sanitaire d’Afrique subsaharienne francophone. Et en même temps d’améliorer la prise en charge des personnes souffrant des maladies du rein. La première édition s’est tenue à Yaoundé en 1994. C’est la troisième fois que le Cameroun organise ce forum, après les éditions de 1994 et 2001 à Yaoundé. L’atelier qui s’achève aujourd’hui se tient de manière alternative entre l’Afrique centrale et occidentale.
Florine NSEUMI Léa
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