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Lutte contre le choléra, revendications du personnel, etc. : Le Sutsas charge le gouvernement

Le quotidien | Sénégal | 30/10/2007 | Lire l'article original

Dans le secteur de la Santé, le Syndicat unique des travailleurs de la Santé et de l’action sociale (Sutsas) n’a pas attendu que le nouveau ministre de tutelle ait fini de prendre ses repères pour faire des remarques sur sa gestion du département. Le Secrétariat Exécutif et Permanent (SEP) du Sutsas constate que «le Sénégal est plongé, aujourd’hui, dans une pauvreté prégnante dont la famine constitue une des causes du choléra, qui a fini par installer ses quartiers sur l’axe Mbacké-Touba, véritable réservoir de vibrion cholérique et de germes responsables de maladies hydriques». Le Sutsas, à travers un communiqué parvenu au journal Le Quotidien, fustige l’attitude de ces populations «qui s’opposent à la fermeture d’un puits pollué». Il accuse aussi le Service d’Hygiène «de laxisme dans son recul face à la résistance inconséquente d’une partie des usagers dudit puits altéré».

Même le ministère de la Solidarité en prend pour son grade. Ses opérations «tape-à-l’œil comme Ndogou sur le fil et Némékou (repas aux malades qui n’ont pas faim)» ne sont pas bien vus par ces syndicalistes de la Santé qui considèrent que «les urgences sont ailleurs».

Et, l’on n’est pas loin d’estimer dans les rangs du Sutsas qu’il «est temps que l’Etat prenne davantage de mesures contre (le choléra). Car, en 2004-2005, le fléau avait été camouflé, de peur de faire reporter le Magal et la conséquence fut fatale avec la propagation à très grande échelle de l’épidémie lors de la célébration de l’évènement religieux».

Le fonctionnement des hôpitaux n’est pas perdu de vue par les membres du Sutsas. Mballo Dia Thiam et ses camarades sont d’avis que les hôpitaux sont «écartelés entre une subvention insignifiante, basse, une tarification populiste et à une demande de soins de qualité supérieure». D’où un «financement du système sanitaire (qui) se pose encore avec plus d’acuité et (que) la politique de l’autruche ne peut plus prospérer». Suffisant alors pour constater que «la nouvelle ministre de la Santé se tourne les pouces dans un silence de «réanimation», aucune promesse laissée par ces prédécesseurs n’a connu un début d’exécution». En termes de doléances, on retiendra que le Sutsas demande «la satisfaction des plateformes revendicatives des Fédérations locales des syndicats de santé de Kaolack, Kolda, Saint-Louis et Fatick».

«La signature du statut des personnels des Etablissements publics de santé (Eps), des directeurs d’hôpitaux, mais aussi la rémunération des Présidents de conseil d’administration (Pca) des Eps, qui sont les seuls à avoir des fonctions bénévoles», demeure aussi une autre préoccupation de l’organisation dirigée par Mballo Dia Thiam. En plus, le Sep du Sutsas met en garde le ministère de la Santé «contre toute perturbation du système, car jusqu’ici, la Dage et la Drh n’ont pas engagé de dépense pour le paiement de la motivation du troisième trimestre et demande à la Fédération de s’activer dans ce sens».
Des militants du Sutsas, il est attendu une «mobilisation pour une victoire éclatante de la centrale Unsas aux élections de représentativité». De l’Unsas, le Sutsas attend la prise en charge de «la lutte contre la hausse exagérée des prix des denrées de première nécessité».

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