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Sud Quotidien | Sénégal | 05/11/2007 | Lire l'article original
Pour preuve le week-end dernier, pas moins de 1000 personnes se sont déplacées pour se faire consulter gratuitement par les médecins, infirmiers, techniciens et personnels paramédicaux mobilisés au profit de cette frange de la population qui a un besoin criard de se faire soigner.
Un grand rush qui du reste inquiète de plus en plus les organisateurs dans le cadre du cinquantenaire. Selon le Professeur Codé, l’arrivée en masse des populations signifie qu’une grande partie de la population malade ne vienne pas vers les hôpitaux. Il y a un problème qui se pose pour l’accessibilité des soins à cause du coût et des médicaments qui sont en dessus des possibilités de la population. De quoi dire qu’il faut maintenant penser aux autres régions où il y a le même besoin auprès des populations. Pour étayer ses propos, le médecin révèle qu’il recevait 25 à 30 cas sur une journée ordinaire de consultation contre plus de 200 personnes reçues le week-end.
Même son de trompette pour Saliou Faye dit Daf, syndicaliste trouvé sur les lieux qui pense que ce que Fann est en train de faire devrait être répercutés par les établissements publics de santé (Eps) pour palier l’inaccessibilité des soins. Et de renchérir qu’on voit nettement que les Sénégalais sont malades et qu’ils n’ont pas les moyens de se consulter. Profitant de l’occasion, le représentant des travailleurs est revenu sur les subventions faibles des structures sanitaires.
La stratégie de l’hôpital Fann a été applaudie
également par les malades. Une femme qui habite la Médina souffrant
de vertiges estime que cette initiative saluée par les malades devrait
se faire ne serait-ce que deux fois par mois pour servir ceux qui n’ont
pas les moyens de se faire soigner. Avant d’ajouter que l’Etat devrait
créer surtout des services qui prennent en charge la gratuité
des personnes malades comme cela se fait dans les autres pays. Une autre personne
souffrant de problèmes cardiaques et provenant de Diamalaye attendait
d’être vue par les médecins et a pour sa part salué
cet acte d’un grand civisme.
Tout cela montre que dans ce pays, il n’est pas permis à tout le
monde d’accéder aux soins de santé et notamment le citoyen
lambda des autres régions qui sauteraient sur une occasion similaire
que leur offrira un jour, peut-être leur hôpital local ?
Par Cheikh Tidiane MBENGUE
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