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Cameroon tribune | Cameroun | 25/04/2006 | Lire l'article original
Le vice-président du Programme national de lutte contre le paludisme, le Pr. Albert Samè Ekobo, reconnaît que le Cameroun fait encore face à un problème d’accessibilité géographique et d’accessibilité financière. Si la disponibilité des combinaisons ne pose pas de problème, on pense qu’il est opportun qu’un ménage situé à Kolofata ait accès au traitement. Et pour cela, il faudra que la Centrale nationale d’approvisionnement en médicaments et consommables essentiels (Cename) et le Système national de distribution des médicaments essentiels (Syname) jouent leur rôle. Au préalable, les produits pharmaceutiques concernés doivent d’abord figurer au registre de médicaments essentiels pour être distribués à travers ce circuit. On peut donc comprendre pourquoi le nouveau traitement n’est pas encore dans les habitudes de tous les Camerounais. En ce qui concerne l’accessibilité financière, la double subvention gouvernement/OMS à travers le Global Fund, devrait permettre une baisse du traitement. Les patients pourront ainsi avoir droit aux médicaments à concurrence d’un à deux dollars (moins de 1500 FCFA) lorsqu’on sait qu’actuellement, le paludisme représente encore 40% de dépenses de santé pour un ménage au Cameroun.
Qu’à cela ne tienne, l’artémisinine est déjà dans les habitudes de prise en charge thérapeutique. Ses dérivés Artesumate commercialisés sous forme d’Arsumax ou plasmotrim, l’artémether commercialisé sous forme de palutter sont très actifs. Au Programme national de lutte contre le paludisme, on cherche cependant à mettre les principales combinaisons à la disposition des populations. Selon les exigences de l’OMS, le Cameroun a ainsi retenu trois combinaisons. L’association Artésunate + Amodiaquine (Camoquin, flavoquine). La deuxième combinaison regroupe l’Artémether + Luméfantrine(Coartem) et enfin, la troisième combinaison regroupe l’Artésunate + Méfloquine (commercialisée sous forme d’Artequin). Selon les experts, lorsque l’artémisinine est correctement utilisée, son efficacité avoisine les 95 %. Dans un pays où l’on enregistre un million de malades déclarés, ce médicament ne peut que susciter beaucoup d’espoir. Seulement, son introduction dans la prise en charge des patients ne va pas sans poser des problèmes de prescription aux médecins. C’est pour cela que le Programme national de lutte contre le paludisme organise des formations décentralisées à travers les 10 provinces pour disséminer l’information sur les conclusions choisies par le Cameroun. Un groupe d’experts camerounais a donc déjà formé les médecins à la prescription de la première combinaison (Artésunate + Amodiaquine). Cette formation est sur le point de s’étendre à la deuxième combinaison (Artémether + Luméfantrine).
Armand ESSOGO
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