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Cameroon tribune | Cameroun | 21/04/2006 | Lire l'article original
Pourquoi le choix de Ngaoundéré pour le lancement de l’actuelle campagne de déparasitage ?
Les trois provinces septentrionales sont les plus touchées par la bilharziose. Ce sont des zones d’intervention prioritaires. Ces trois provinces à elles seules rassemblent 85% de cas de bilharziose au Cameroun. C’est dans la province de l’Adamaoua que l’on retrouve également les zones d’intervention avec nos partenaires : l’UNICEF, le Programme alimentaire mondial (PAM), etc. Etant donné que ces partenaires soutiennent ce programme, Ngaoundéré était plus indiquée pour le lancement de la campagne. C’est la première à l’échelle provinciale.
Que comptez-vous faire au cours de cette campagne ?
Que ce soit pour les vers intestinaux ou la bilharziose, la maladie est liée à l’hygiène, à l’ignorance des populations et à la pauvreté. Notre stratégie d’intervention est axée autour de trois axes prioritaires : la formation des enseignants, des agents de santé et communautaires ; l’éducation pour la santé et la sensibilisation des populations. C’est le déparasitage gratuit, systématique et régulier (tous les six mois) chez les enfants d’âge scolaire. Il ne faut pas oublier que les adultes sont concernés. Au lieu de faire du porte à porte, on va dans les écoles car on a un système éducatif décentralisé qui nous permet d’atteindre facilement cette cible. Un point important : tout le monde ne va pas à l’école. Il y a des activités organisées dans les villages et les communautés pour les enfants non scolarisés.
Quelle différence faîtes-vous entre la bilharziose et les vers intestinaux ?
Les deux sont des maladies parasitaires à la différence que les vers intestinaux ou helminthiases intestinales sont causées par des vers ronds et vivent dans l’intestin de l’homme. L’une des conséquences est le retard de croissance, la baisse du développement intellectuel, etc. La bilharziose est causée par des vers appelés schistosomes qui vivent dans les veines de la vessie ou de l’intestin, donc dans le sang. La bilharziose entraîne une morbidité plus grave : des atteintes hépatiques, vésicales pouvant même entraîner un cancer de la vessie.
Quelles sont les missions du programme national de lutte contre les vers intestinaux ?
Le programme a été créé en 2003 avec pour objectif de déparasiter tous les enfants d’âge scolaire sur toute l’étendue du territoire camerounais. Entre temps, il fallait préparer tous les outils et les stratégies de mise en œuvre, mobiliser les partenaires et les financements nécessaires pour la mise en œuvre des activités. En 2004, le plan stratégique a été élaboré et adopté par le gouvernement et tous nos partenaires. L’année 2006 marque la phase opérationnelle. La première étape s’est déroulée en février à Loum, où nous avons déparasité près de 20 mille enfants. Aujourd’hui, l’Adamaoua est la deuxième phase où 150 mille enfants sont concernés. La troisième phase va s’étendre sur le reste du pays vers la fin d’année. Cette phase sera faite avec Global Deworming Initiative (GDI), une nouvelle initiative mondiale pour le déparasitage lancée par l’OMS, la firme pharmaceutique Johnson and Johnson et Tax for Child Survival and Development. Dans le cadre de cette nouvelle initiative, le Cameroun a été sélectionné comme pays de démarrage. Nous allons recevoir bientôt un don de quatre millions et demi de comprimés de Mebendazole.
Propos recueillis par Marthe BASSOMO BIKOE
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