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Revue de presse de santé tropicale

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La réflexion sur la prise en charge efficace des victimes de fistules obstétricales est amorcée à Pointe-Noire lors de la célébration de la Journée mondiale de la Santé

La collecte | Congo-Kinshasa | 21/04/2006 | Lire l'article original

Les activités marquant la célébration de la Journée Mondiale de la Santé de cette année ont eu lieu du 6 au 8 avril 2005 à Pointe-Noire, la deuxième ville de la République du Congo où le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) a attiré l’attention des autorités sanitaires congolaises ainsi que les prestataires des services de santé sur la nécessité de prendre des dispositions pour apporter des soins aux femmes victimes des fistules obstétricales, lors d’une journée thématique axée sur la santé de la mère et de l’enfant.

Dans un exposé intitulé : « Fistules obstétricales : guérir les blessures et faire naître l’espoir », le Dr Jeannette KOUANGHA, Chargée du Programme Santé de la Reproduction de l’UNFPA a défini cette affection comme « une brèche qui s’ouvre pendant le travail, en déchirant le vagin et la vessie ou entre le vagin et le rectum, ou les deux. En général, dans les pays en voie de développement, la cause immédiate de la fistule est un travail obstrué dû à une disproportion céphalo-pelvienne (lorsque le bassin de la mère est très étroit pour permettre le passage du bébé. » En d’autres termes, « lorsque le travail est prolongé, la compression des tissus mous situés entre la tête du bébé et le bassin de la femme interrompt le flux du sanguin le long du paroi vésicale ou rectale. Il en résulte ce que l’on appelle la fistule. »

Selon le Dr Jeannette KOUANGHA, dans la majorité des cas, les femmes mettent au monde des mort-nés. Les mères qui survivent sont souvent en proie à de fréquentes infections de la vessie et des ulcérations génitales douloureuses, à l’infertilité et à l’insuffisance rénale. A cela s’ajoute le manque de contrôle dans l’émission des urines et des selles. L’odeur qu’elles dégagent du fait de cette incontinence est non seulement nauséabonde mais aussi humiliante. Il en résulte qu’elles sont souvent rejetées et abandonnées par leurs époux et parents. Le manque d’éducation, le mariage et la grossesse précoces, l’éloignement du centre de santé, la pauvreté, la malnutrition ainsi que certaines pratiques traditionnelles et croyances favorisent la fistule, plus particulièrement chez les primipares en ce qui concerne l’Afrique. Dans les cas des femmes à risque, le délai pris pour se rendre dans un centre de santé et de bénéficier des soins obstétricaux ont une incidence sur le développement de la fistule.

Bien que les données sur les fistules soient encore rares, l’OMS estime que deux millions des femmes vivent avec des fistules et environ 50.000 à 100.000 nouveaux cas surviennent chaque année. Ces chiffres ne pourraient pas refléter la réalité car les femmes affectées cachent souvent leur anomalie. Cependant, « les fistules peuvent être réparées par une intervention chirurgicale, des mois ou même des années après leur apparition, et une grande partie des symptômes, voire tous, peuvent être ainsi éliminés ou allégés afin que la femme puisse retrouver sa dignité et une vie sociale normale…
On peut sauver la vie des mères et éviter d’autres handicaps, y compris la fistule obstétrique, par la combinaison de plusieurs facteurs : des soins prénatals et des dépistages de bonne qualité, du personnel qualifié lors de l’accouchement, des traitements rapides pour les urgences, et de bons soins postnatals. Cela exige une approche intégrée, avec le soutien et l’engagement de chaque pays individuellement et de la communauté internationale. Cela exige également un partenariat complet avec les communautés afin de promouvoir la prévention et le partenariat. Des efforts d’éducation sont nécessaires pour mettre fin à l’opprobre et pour s’assurer que les familles et les communautés prennent conscience des stratégies de prévention.» (2)

La fistule au Congo
Une évaluation sommaire faite par le Représentant a.i. de l’UNFPA au Congo, Dr Andre DE CLERCQ, assisté par Jeannette KOUANGHA sur la base des entretiens avec quelques praticiens, a révélé que plus d’une Congolaise présente une fistule qui, malheureusement, n’est pas encore prise au sérieux du fait entre autres du manque d’informations adéquates. C’est dans cette optique que certains praticiens de la santé pensent que la fistule ne constitue pas un problème de santé dans le pays.

Mais tel n’est pas l’avis du Dr Bouya, urologue au Centre Hospitalier Universitaire de Brazzaville (CHUB) - que l’on peut considérer en ce moment comme le seul spécialiste de la fistule au Congo) - qui depuis un certain temps, opère près de 20 cas de fistules chaque année. « Guérir une femme de la fistule est vraiment une délivrance », avait déclaré le Dr Bouya aux Drs. Andre DE CLERCQ et Jeannette KOUANGHA le jour où ces derniers lui ont rendu visite au CHUB. Pendant ce temps, faute de moyens et d’un plateau technique adéquat, certaines patientes attendent d’être opérées depuis plusieurs mois. Chaque patiente doit débourser au moins 300.000 (trois cent mille) francs CFA pour avoir droit à une intervention chirurgicale.

Ce prix n’est pas à la portée de la grande majorité des malades qui sont démunies et proviennent de zones rurales. Selon le Dr Océan BALOSSA, Assistant du Coordonnateur du bureau de Médecins Sans Frontière Hollande au Congo, le personnel de santé de cette ONG internationale a déjà référé quelques femmes souffrant des fistules au CHU de Brazzaville. Un autre groupe de femmes attendent leur transfert au CHU de Brazzaville. Un transfert retardé à cause des difficultés énoncées ci-haut.

Les participants à la journée thématique sur la santé de la mère et de l’enfant se sont mis d’accord sur la nécessité de faire dans un bref délai une évaluation de la fistule en République du Congo, de mobiliser les fonds pour appuyer une campagne de sensibilisation sur la prévention des fistules au Congo et d’envisager la formation des médecins congolais sur la fistule. La représentation du Fonds des Nations Unies pour la Population au Congo, s’est engagée, par la voix de Dr Andre DE CLERCQ, à examiner les possibilités d’aider le Congo à faire face cette situation, à l’instar de l’initiative mise en œuvre au Nigeria ayant permis à 545 femmes d’être opérées durant la quinzaine de la fistule et la formation des médecins et infirmiers.

C’est la première fois que les fistules obstétricales fassent l’objet d’un débat réunissant les gynécologues congolais de renom comme le Pr. Hervé ILOKI qui a salué le combat que mène l’UNFPA pour combattre cette affection. Le mérite revient aussi au Dr. DE CLERCQ qui, durant son séjour au Congo, n’a ménagé aucun effort pour faire prendre conscience aux autorités sanitaires du pays l’importance de se mobiliser contre les fistules que l’on peut bien éviter. Le mandat de M. DE CLERCQ au Congo est arrivé à terme ce 18 avril 2005. Mais sa détermination à combattre les fistules obstétricales ne manquera pas de faire tache d’huile dans ce pays.

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