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Gabonews | Gabon | 01/02/2008 | Lire l'article original
Mme Msangi est depuis devenue conseillère dans son hôpital : elle
prodigue des conseils à des femmes enceintes et se sert de son exemple
pour inciter les femmes séropositives à protéger leurs
enfants contre une pandémie qui a des effets dévastateurs tant
en Tanzanie que dans divers autres pays.
Le programme de prévention de la transmission du VIH de la mère
à l'enfant au moyen d'un traitement antirétroviral est l'un des
programmes financé par le plan d'aide d'urgence à la lutte contre
le sida à l'étranger (PEPFAR) que le président Bush a lancé
en 2003. Doté d'un budget de 15 milliards de dollars répartis
sur une période de cinq ans, ce plan a déjà permis de soigner
plus de 1,4 million d'hommes, de femmes et d'enfants.
Lors du discours sur l'état de l'Union qu'il a prononcé le 28
janvier à Washington, M. Bush a préconisé le doublement
de la dotation du PEPFAR de manière à la porter à 30 milliards
de dollars pour les cinq prochaines années, afin que l'on puisse donner
de l'espoir à de nombreux autres séropositifs. À l'invitation
de Mme Laura Bush, Mme Msangi et sa fille sont venues à Washington pour
assister au discours du président au Congrès.
En tant que bénéficiaire du PEPFAR et conseillère en matière
de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant,
Mme Msangi a accueilli avec satisfaction l'appel du président Bush en
faveur du doublement de la dotation de ce plan. « Tous les séropositifs
sont importants et ont besoin de ce service, car lorsqu'on prévient la
transmission du virus à une personne, on en sauve de nombreuses autres
», a-t-elle dit au service d'information du département d'État.
Les résultats positifs du PEPFAR en Tanzanie
Selon Mme Msangi, le programme de prévention, de soins et de prise en charge du PEPFAR donne de bons résultats en Tanzanie. Les conseils prodigués permettent aux séropositifs de comprendre leur état et de l'accepter et contribuent à faire disparaître les sentiments de crainte et de réprobation de leurs voisins et de leurs collègues.
Avant la mise en application de ce programme, a-t-elle dit, de nombreux Tanzaniens
craignaient de subir un test de dépistage. À l'heure actuelle,
toutes les femmes qui se rendent dans un centre médical pour des soins
prénatals font l'objet d'un test de dépistage. « Il semble
normal maintenant, a-t-elle dit, que tout le monde subisse un tel test. Le programme
a beaucoup contribué à réduire l'opprobre dont les séropositifs
faisaient l'objet et à les rendre ainsi libres. »
En sa qualité de conseillère, Mme Msangi indique aux femmes qui
ne sont pas séropositives que la continence est le meilleur moyen de
ne pas attraper le virus du sida, tout en leur donnant aussi des instructions
sur le bon usage des préservatifs.
Les séropositives reçoivent des soins et un traitement, et Mme Msangi informe les femmes enceintes de la façon dont elles peuvent prévenir la transmission du VIH à leur enfant avant sa naissance.
Le PEPFAR, a-t-elle dit, est très bien administré, et la prévention de la transmission de la mère à l'enfant donne de bons résultats en Tanzanie. Grâce à ce programme, il est possible de découvrir les enfants dont la mère est séropositive et de les suivre.
En réponse à une question sur les améliorations qu'elle
souhaiterait voir se réaliser, Mme Msangi a déclaré qu'il
serait bon que l'application du PEPFAR s'étende davantage aux zones reculées
de son pays. Dans certaines localités, les habitants n'ont pas les moyens
d'acheter un billet d'autocar pour se rendre dans un centre médical.
Il serait donc possible de sauver la vie d'un plus grand nombre de personnes
si elles avaient accès à des services plus proches.
Le PEPFAR est la plus grande initiative de portée internationale prise
par un État pour s'attaquer à une maladie. À l'heure actuelle,
ses bénéficiaires sont l'Afrique du Sud, le Botswana, la Côte
d'Ivoire, l'Éthiopie, la Guyana, Haïti, le Kénya, le Mozambique,
la Namibie, le Nigeria, l'Ouganda, le Rwanda, la Tanzanie, le Vietnam et la
Zambie.
Lors du lancement du PEPFAR en 2003, seulement quelque 50.000 personnes recevaient un traitement contre le sida en Afrique subsaharienne. En date du 30 septembre 2007, environ 1.445.500 hommes, femmes et enfants, dont 1.358.500 dans les 15 pays bénéficiaires, recevaient grâce au PEPFAR un traitement antirétroviral. Soixante-deux pour cent de ces personnes sont du sexe féminin, et près de 86.000 sont des enfants ayant moins de quatorze ans.
GN/08
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