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Revue de presse de santé tropicale

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Paludisme : La maladie continue de sévir, bien que le niveau d'endémicité du mal se soit stabilisé.

Mutations | Cameroun | 08/05/2006 | Lire l'article original

Le 25 avril dernier, le Cameroun a célébré la journée africaine de lutte contre le paludisme sous le thème "l'accès au traitement efficace contre le paludisme est un droit pour tous". Cet anniversaire qui rappelle le Sommet africain pour Faire reculer le paludisme qui s'est tenu à Abuja au Nigeria, offre l'occasion de faire l'état des lieux de la maladie 6 ans après.

Selon l'analyse de la situation actuelle, le paludisme demeure la maladie parasitaire la plus dévastatrice en Afrique. Au Cameroun, elle est la première cause de morbidité et de mortalité dans les groupes les plus vulnérables que sont les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Une situation davantage accrue par la situation géographique du pays, la résistance de plus en plus évidente du Plasmodium falciparum aux antipaludéens courants.

On accuse également l'accès insuffisant des populations aux soins de santé, avec pour corollaire l'automédication.
Toutefois, s'il faut reconnaître que, du fait de la prévention, la situation du paludisme est stationnaire, le Cameroun fait encore face à un problème d'accessibilité géographique et d'accessibilité financière aux nouveaux médicaments prescrits par l'Oms. Conclusion, les populations n'ont pas encore intégré la combinaison de l'artésunate à l'amodiaquine dans leur traitement. Heureusement pour les uns et les autres que la double subvention gouvernement/Oms à travers le Global Fund va permettre une baisse du traitement. Ainsi, les médicaments seront vendus à concurrence de moins de 1500 Fcfa au lieu du double, voir le triple comme c'est le cas en ce moment.

Avec 35 à 40 % du total des décès dans les formations hospitalières, le paludisme est un problème de santé publique majeur au Cameroun. La Déclaration de politique nationale de lutte contre le paludisme indique que cette maladie transmise à l'homme par l'anophèle femelle, constitue la première cause de morbidité dans le pays. Les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans y sont particulièrement vulnérables.
"La grossesse affaiblit l'immunité de cette catégorie de femmes et les rend plus sensibles à l'infection paludique", explique le Dr Simon Kwake. Le chef section Surveillance, Suivi et Evaluation du Programme nationale de lutte contre le paludisme (Pnlp) mentionne ensuite que, pour l'enfant à naître et la femme enceinte, le paludisme augmente le risque d'avortement spontané, de mortinatalité, de naissance prématurée et de petit poids de naissance.

Selon le Pr Same Ekobo, c'est la situation géographique du Cameroun qui explique l'éclosion de cette endémie palustre. Des études ont mis en évidence la présence de deux principales espèces vectrices de la maladie. Il existe cependant des vecteurs secondaires, qui sont rencontrés le long des grands fleuves, notamment la Sanaga et le Nyong. Ce sont ces vecteurs qui entretiennent, dans la partie sud du pays une transmission tout au long de l'année, qui peut être estimée à une centaine de piqûres infectantes par homme par mois. En zone de savane humide, à partir de Ngaoundéré, pendant la période pluvieuse qui dure 5 à 6 mois, la transmission du paludisme est intense et peut atteindre une vingtaine de piqûres potentiellement infectantes par homme par mois. Les prévalences et les densités sont, pendant cette période, équivalentes à celles observées en zone forestière. Dans la zone sahélienne, la transmission est interrompue pendant la saison sèche, qui dure 7 à 9 mois durant l'année, et est plus perceptible pendant les saisons des pluies, qui varient de 3 à 4 mois.
Bien qu'il existe quelques zones où le paludisme est encore hyper endémique, son niveau d'endémicité s'est stabilisé. Pour le chef de section, Surveillance, Suivi et Evaluation du Pnlp, le Dr Simon Kwake, ces variations sont en rapport avec l'amélioration du mode de vie des populations. Il y a aussi les mesures d'hygiène et d'assainissement et une meilleure accessibilité des populations aux services de santé par rapport aux années précédentes.

Amodiaquine

Néanmoins, la prise en charge du paludisme devient de plus en plus préoccupante. Une difficulté accentuée par le fait que les populations ne fréquentent pas assez les hôpitaux. Une étude menée en 2001 par des chercheurs camerounais a montré que seuls 20 % de malades se soignent dans les établissements hospitaliers, tandis que 80 % de malades se traitent chez eux. Un autre problème est la résistance de plus en plus évidente du Plasmodium falciparum aux antipaludéens courants. Ladite résistance est à l'origine de l'adoption par le Cameroun des nouvelles thérapies prescrites par l'Oms. Il s'agit de trois combinaisons qui viennent remplacer la monothérapie désormais proscrite.

Il s'agit notamment de l'artésunate avec l'amodiaquine
Cependant, le Cameroun fait encore face à un problème d'accessibilité géographique et d'accessibilité financière à ces produits. C'est pourquoi le nouveau traitement n'est pas encore dans les habitudes de tous les Camerounais. En ce qui concerne l'accessibilité financière, le Pr Same Ekobo explique que la double subvention gouvernement/Oms à travers le Global Fund, devrait permettre une baisse du traitement. Les patients pourront ainsi avoir droit aux médicaments à concurrence d'au moins de 1500 Fcfa au lieu du triple comme c'est le cas actuellement.

Cathy Yogo

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