retour Santé tropicale Accès aux sites pays fleche Santé tropicale au Bénin BENINSanté tropicale au Burkina Faso BURKINA FASOSanté tropicale au Cameroun CAMEROUNSanté tropicale en Centrafrique CENTRAFRIQUESanté tropicale au Congo CONGOSanté tropicale en Côte d'Ivoire COTE D'IVOIRESanté tropicale au Gabon GABON
Santé tropicale en Guinée GUINEESanté tropicale à Madagascar MADAGASCARSanté tropicale au Mali MALISanté tropicale en R.D. Congo R.D. CONGOSanté tropicale au Sénégal SENEGALSanté tropicale au Togo TOGO



Cooper - 3 mars 2024 : journée mondiale de l'audition - Plus d'informations

Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici


Revue de presse de santé tropicale

Trier les actualités par :

Burkina : La méningite bientôt contrôlée ?

Le pays | Burkina Faso | 15/05/2006 | Lire l'article original

La mise au point annoncée d'un nouveau vaccin contre la méningite, utilisable chez les nourrissons et efficace pendant 10 ans, laisse espérer un net recul des terribles épidémies qui frappent régulièrement l'Afrique. Mais il ne contrôlera qu'une des souches des germes responsables de cette maladie.

Cette année encore, l'harmattan, un vent chaud chargé de poussière et de sable, en provenance du Sahara, et la méningite se sont donné rendez-vous au Burkina. "Au 19 mars 2006, on avait un total de 6 110 cas suspects notifiés par les structures de santé, dont 616 décès. Dans 21 districts sanitaires sur les 55 que compte le pays, on a atteint le seuil d'alerte épidémique", résume le Dr René Sylvestre Tiendrébéogo, épidémiologiste à la Direction de la lutte contre la maladie du ministère de la Santé.

Son service surveille les affections dites à potentiel épidémique, au nombre de sept, dont le choléra, la fièvre jaune, la poliomyélite. Mais pour ce spécialiste, la méningite est la plus redoutable de toutes. Elle sévit toute l'année, de façon sournoise et fait le plus grand nombre de victimes entre octobre et avril, pendant la saison sèche. Le rhume, les otites et autres affections des voies respiratoires, fréquentes durant cette période, fragilisent les muqueuses que les méningocoques, germes responsables des épidémies de méningite, empruntent pour passer dans le sang. La colonne vertébrale est ainsi atteinte, le cerveau attaqué, d'où l'appellation populaire de "maladie de la nuque raide", qui peut entraîner le coma, la surdité ou des troubles neurologiques à vie. Avec la saison des pluies et l'accroissement de l'humidité, la maladie baisse en intensité.

Environ une fois tous les dix ans, l'épidémie frappe une douzaine de pays à la fois, situés dans la ceinture africaine de la méningite, qui va du Sénégal à l'Ethiopie. Ainsi, en 1996, on a enregistré 200 000 cas en Afrique, dont 42 000 au Burkina, qualifié par certains de "boucle" de la ceinture. Surveillance, sensibilisation du public, vaccination de masse, traitement aux antibiotiques : les autorités sanitaires ne restent pas les bras croisés. Mais les bactéries responsables de la maladie se jouent de leur détermination.

Réduire l'incidence et stopper la transmission

Un sérum, le vaccin conjugué A, dont la production est prévue pour 2009, devrait faire reculer la maladie. C'est la conviction de l'équipe du Projet vaccin méningite (PVM), financé par la Fondation Bill et Melinda Gates. Rodrigue Barry, chargé de communication du projet, au siège de la représentation de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) au Burkina, décrit ce qu'il va changer dans la vie de millions d'Africains. "Le vaccin conjugué A permettra de réduire l'incidence de la souche A, la plus grave de toutes", rappelle-t-il. Le nouveau vaccin, susceptible de protéger même les enfants de moins d'un an, devrait être intégré au Programme élargi de vaccination, permettant ainsi d'immuniser les populations sur 10 à 15 ans et non 2 ou 3 comme c'est actuellement le cas. "Si on vaccine les gens tous les 10 ans, on économise financièrement, on fatigue moins la population et on évite le risque de ce qui s'est passé pour la polio, à savoir la rumeur et la lassitude dues aux multiples campagnes", résume le chargé de communication.

Ce vaccin devrait permettre aussi de briser la chaîne de la transmission. C'est ce que M. Barry appelle l'''effet parapluie de protection", suggérant par là que les personnes protégées ne pourront pas transmettre la maladie à leur interlocuteur, en parlant ou en éternuant, comme c'est le cas aujourd'hui. Autre point fort de ce nouveau sérum : il ne coûtera que 0,32 euro, soit 200 F CFA. Fabriqué en Inde, il sera testé cette année au Mali et en Gambie sous la supervision de l'OMS.

Plusieurs germes de méningocoques

Le Dr Tiendrébéogo comprend et partage l'enthousiasme des promoteurs du vaccin. "Ça pourrait être un élément très important pour le contrôle des épidémies de méningite", dit-il. Il rappelle toutefois la multitude de germes responsables de la méningite et la nécessité de les surveiller. "On peut et on doit, comme l'ambitionne le projet, tenter d'éliminer la méningite à méningocoques A en tant que problème de santé publique, mais si d'autres germes émergent, cela va compliquer la situation", prévient-il.

Sa réserve se justifie. En 2002, une nouvelle souche de bactéries à méningocoques faisait son apparition au Burkina, le W135, aujourd'hui en recul mais qui peut resurgir et provoquer de nouvelles flambées épidémiques. "Si on arrive à éliminer le A, sachant que la nature a horreur du vide, il ne faudrait pas qu'on crée une niche pour le W135 ou d'autres sérogroupes", s'inquiète l'épidémiologiste. Une réserve maintes fois parvenue aux oreilles de l'équipe du projet qui répond invariablement qu'elle veut éliminer le risque d'épidémie, pas la méningite. "Entre sauver 1 500 morts par an au Burkina et davantage tous les 10 ans en Afrique et échafauder des hypothèses, que choisissez-vous?", demande Rodrigue Barry, qui estime qu'en raisonnant ainsi, on n'aurait pas éliminé la variole.

Souleymane Ouattara

Lire l'article original

Tous les articles

Cooper - 3 mars 2024 : journée mondiale de l'audition - Plus d'informations

NEWSLETTER

Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions


Vous êtes professionnel(le) de santé ?

Ce contenu gratuit vous est destiné :

img_produit

img_produit

img_produit

img_produit
Téléchargez hearWHO - Pour vérifier l'audition !

img_produit

img_produit

encart_diam_crosspharm
Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays

encart_diam_faes
Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays


CONTACTEZ-NOUS

adresse Adresse

  • APIDPM
    135, chemin de Canto Maï
    83190 Ollioules - France

tel Téléphone

  • +33 4 94 63 24 99

email Contactez-nous


APIDPM

Qui sommes-nous ?

Droits d'utilisation


Site éditeur :
logo

Valid XHTML 1.0 Strict CSS Valide !