← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Mutations | Cameroun | 23/05/2006 | Lire l'article original
Selon les précisons faites par le ministre de la Santé publique, Urbain Olanguena Awono, dans cette circulaire, le retrait fait suite à un souci de " réduire le développement de la pharmaco-résistance du parasite responsable des formes graves du paludisme ". En s'appuyant sur les " protocoles préconisés par le programme national de lutte contre le paludisme pour la prise en charge des accès palustres non compliqués ", Urbain Olanguena Awono demande à tous les opérateurs du secteur de ne prescrire aux patients que des combinaisons Artésunate-Amodiaquine et Artémether-Luméfantrine, plus connue sous le nom de marque Coartem.
Pour l'instant, ces médicaments, fabriqués à base d'une unique molécule : l'amodiaquine, artéméther, artésunate, halofantrine, etc. seront progressivement retirés du marché en attendant que "la Cename rende disponible les combinaisons mentionnées ci-dessus ", indique la décision du Minsanté. De l'avis d'un responsable de la Centrale nationale d’approvisionnement en médicaments (Cename), " la décision du ministre a un souci d'harmonisation du traitement du palu au Cameroun aux standards de l'Organisation mondiale de la santé à travers le programme Roll back malaria que le Cameroun a adopté depuis 1998".
En effet, selon un expert de cette institution des Nations unies, " l'Oms a demandé à tous les laboratoires pharmaceutiques de cesser immédiatement de commercialiser et de vendre des antipaludiques ne comportant, comme seul principe actif, que l'artémisinine pour le traitement du paludisme simple". L'expert de l'Oms présente ainsi l'association de deux combinaisons comme le le médicament actuellement le plus actif pour traiter le paludisme. " Utilisé correctement, en association avec d'autres anti paludiques (Act), l'artémisinine a une efficacité de près de 95% pour guérir le paludisme et elle rend très improbable le développement d'une résistance du parasite ".
Or, sur le terrain, les pharmaciens, qui avaient déjà pris le taureau par les cornes, en associant deux médicaments pour un traitement sont embarrassés du retrait de ces produits dont certains patients apprécient l'efficacité. Dans la liste figure, par exemple, l'Amodiaquine. L'un des effets secondaires de cette molécule est la fatigue qui suit son ingestion. "Dans cette condition, on associait l'amodiaquine avec un autre médicament pour réduire les doses et, partant, les effets secondaires ", explique un pharmacien qui a requis l'anonymat. La même source estime qu'au lieu de retirer les médicaments du marché, il fallait trouver un moyen d'indiquer les possibles associations au lieu de se limiter à deux seules combinaisons. Car, l'on va se retrouver avec moins de cinq médicaments en pharmacie.
Sur ce point, un responsable de la Cename explique en effet qu'" on ne peut pas garantir le délai de résistance des parasites. Ce qui est fait en ce moment, s'inscrit dans le cadre de la pharmacovigilance. C'est de la prévision. Ce qui est certain, c'est que si l'on observe des cas de résistances des parasites aux combinaisons préconisées actuellement, il faudra trouver une autre solution en introduisant d'autres médicaments plus efficaces ".
Pour l'instant, les associations coûtent cher. Il faut prévoir au moins 4.000 Fcfa pour un paquet de Coartem. Néanmoins, à la Cename, l'on précise que les études sont en cours au ministère de la Santé publique pour réduire le coût. " Une subvention du Global fund et des crédits Ppte pourraient permettre de vendre le Coartem à 1.000 Fcfa. Rien n'est encore arrêté. Mais les négociations sont en cours ".
G-Laurentine Assiga
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux