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Sidwaya | Burkina Faso | 04/07/2008 | Lire l'article original
A travers le Programme d'appui au monde associatif et communautaire (PAMAC), le PNUD accompagne surtout la société civile dans le combat contre la pandémie du Sida. La prévention, le conseil-dépistage volontaire ainsi que la prise en charge communautaire des malades sont les différents mécanismes de lutte financés par le PAMAC.
A cet effet, ce sont 4 millions de dollars US (près de 2 milliards de F CFA) que le PNUD a injectés ces dernières années et ce, jusqu'en 2010 au PAMAC, structure sous la tutelle administrative et technique du SP/CNLS-IST. Bien d'autres bailleurs de fonds adhèrent à la vision PAMAC. Pour la période 2008-2012, les engagements des bailleurs sont évalués à 25 millions de dollars US (plus de 11 milliards de F CFA). A son tour, le PAMAC accompagne plus de 400 associations à travers tout le pays. Sont de celles-ci, l'Association trait d'union des jeunes burkinabè (ATUJB) basée au quartier Cissin à Ouagadougou, avec toutefois des interventions déconcentrées à Ouahigouya, Nouna, Pô et Koudougou. Cette association qui reconnaît avoir reçu du PAMAC pour l'année en cours, environ 40 millions de F CFA, fait de la prévention contre le VIH et les IST, et travaille à la réinsertion socioprofessionnelle des Travailleuses du sexe (TS).
La prévention à ATUJB consiste en des activités de proximité pour essayer de convaincre sur le nécessaire changement de comportements vis-à-vis du VIH/Sida et des IST. Ainsi, nous a confié son président Dakiri Sawadogo, l'association va vers les TS sur leurs lieux de travail, voire à domicile, pour les sensibiliser autour du port du préservatif. La caravane de presse sur les traces du PNUD a vécu dans la soirée du vendredi 27 juin 2008, des séances de sensibilisation sur deux sites de TS au secteur n°15 de Ouagadougou. Pour ratisser large dans la sensibilisation, l'ATUJB s'attribue le service de "paires éducatrices". Il s'agit de TS à la retraite ou toujours en activités, formées et chargées de "toucher" d'autres TS avec les messages de l'association. Outre la sensibilisation, l'ATUJB œuvre dans la prise en charge de TS victimes d'IST. Elle dispose d'un infirmier auquel sont régulièrement référées les TS pour leur suivi médical. L'Association trait d'union a également de la place pour TS ayant la volonté de raccrocher. Ces dernières sont formées dans des métiers telles la coiffure, la couture, et installées dans la mesure du possible.
Autre association appuyée par le PAMAC, autre activité. L'Association agir tous ensemble (AATE) implantée à Tenkodogo dans la région du Centre-Est, a focalisé son action sur le conseil dépistage volontaire et la prise en charge des Personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Inscrite au niveau 100 (100 dépistages/mois) du PAMAC. L'AATE, a estimé son président Moumouni Kéré, a dépisté 1 843 personnes au premier trimestre de 2008 (dont 1000 pendant la commémoration du 8-Mars).
Actuellement, l'association aurait en charge 255 PVVIH dont 43 sont sous antirétroviraux. Pour ses activités, l'AATE, à entendre son président, bénéficie d'un appui d'environ 11 millions de F CFA/an du PAMAC. A Tenkodogo toujours, une autre association fait de la prise en charge communautaire des PVVIH, avec un accent particulier sur le soutien médical et psychosocial. Grâce aux 6 millions qu'elle reçoit annuellement du PAMAC, cette autre structure dénommée "Association solidarité Action faire face (ASAF)", organise des clubs d'observance (surtout pour les PVVIH sous ARV), des groupes de parole au profit de ses 539 membres, parmi lesquels 521 PVVIH.
Avec l'appui supplémentaire d'autres partenaires, l'Initiative privée communautaire (IPC) et de Programme alimentaire mondiale (PAM), l'ASAF arrive à mettre à la disposition de ses membres et de 578 Orphelins et enfants vulnérables (OEV), des produits contre les Infections opportunistes (IO) du VIH, et des céréales. "Pas toujours", précise le président de l'ASAF, Moumouni Gouem, à notre passage dans son association le 25 juin dernier. Une situation qu'il explique par l'insuffisance des enveloppes financières à eux allouées.
Les personnes handicapées (motrices, mentales, auditives et visuelles) ne sont pas en marge de la lutte contre le VIH. Par conséquent, explique le chargé de prévention au PAMAC, Mamadou Dao, le Programme soutient les associations de personnes handicapées à travers 4 structures pivot.
C'est ainsi que 27 associations membres de l'Association burkinabè pour la promotion des aveugles et malvoyants (ABPAM), sont mobilisées dans la prévention de la contamination à VIH. Tout en saluant le geste du PAMAC, le secrétaire général de l'ABPAM, a sollicité du programme l'adaption des documents de sensibilisation contre le Sida, en écriture braille. En attendant, l'ABPAM, à travers d'autres partenaires, travaille à vulgariser le braille, même au rythme des TIC. Dans ce cadre, l'association dispose en son sein d'ordinateurs, permettant aux personnes à déficience visuelle, d'accéder à l'outil informatique. Le plus de ces appareils est une synthèse vocale qui accompagne les utilisateurs dans l'accomplissement des tâches allant de la saisie des textes à l'impression en braille, en passant par la navigation sur Internet. C'est avec beaucoup de plaisir que le gestionnaire de ce dispositif informatique s'amuse à faire des démonstrations aux "curieux voyants".
Koumia Alassane KARAMA
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