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L'express de Madagascar | Madagascar | 06/06/2006 | Lire l'article original
Pourquoi le thème relatif au cancer colorectal a été choisi cette année ?
Tout simplement parce qu’il a été constaté que sa prévalence est en hausse si l’on se réfère aux données chiffrées du service oncologie. Ce type de cancer, qui affecte le gros intestin, représente 10 à 15% des cas. Son taux de létalité avoisine les 50% tous stades confondus. Et à l'échelle mondiale, son incidence est de 940 000 cas par an. De ce fait, il est considéré comme le cancer digestif le plus meurtrier.
Quels sont les signes cliniques de la maladie ?
L'alternance de la diarrhée et de la constipation, ou encore la présence de sang dans les selles sont les principaux signes cliniques du cancer colorectal. Les personnes âgées de 45 ans et plus s'avèrent les plus nombreuses à être atteintes par cette maladie. Néanmoins, il arrive que des jeunes enfants en soient également touchés.
Est-ce qu’on peut le guérir ?
En principe, le cancer, qui est génétique, peut être soigné et guéri s’il est détecté à temps. Au premier stade, une opération suffirait pour le guérir. Au deuxième stade, il peut encore être guéri, mais la durée du traitement varie en fonction de la gravité de la maladie. Cette dernière devient critique quand elle atteint le troisième stade. Par conséquent, les chances de guérison sont minces à cause de ce retard de diagnostic.
Qu’est-ce qui freine sa guérison ?
Le retard de diagnostic est le premier facteur à freiner la guérison. Malheureusement, la plupart des malades ne viennent se faire ausculter qu’à cette phase critique, c’est-à-dire quand la maladie est au stade métastasique. Dans ce dernier cas, le traitement n’est plus curatif, mais plutôt une prolongation de survie. Outre le retard de diagnostic, l’insuffisance des moyens financiers des malades y est aussi pour beaucoup.
Par quel moyen peut-on la prévenir ?
Concernant le cancer colorectal, une bonne hygiène, une alimentation équilibrée et riche en fruits et légumes, une pratique des activités physiques et sportives, un dépistage fréquent et une prise en charge multidisciplinaire… suffisent pour prévenir la maladie.
Comment se manifeste la prise en charge des malades du cancer à Madagascar ?
Nous ne disposons que d’un seul service de cancérologie et de radiothérapie dans le pays. Il se trouve au Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU/JRA). De plus, Madagascar ne dispose que de trois spécialistes en cancérologie pour 17 millions d’habitants. Malgré tout, nous essayons de promouvoir une prise en charge multidisciplinaire pour le bien-être des malades.
Quelles sont les perspectives du service oncologie et radiothérapie dans les mois à venir ?
A court terme, nous projetons de créer une nouvelle unité de radiothérapie. Par ailleurs, nous envisageons de former les médecins généralistes en cancérologie, car nul n’ignore que Madagascar ne compte que trois spécialistes. C’est d’ailleurs dans cette optique que s’inscrit le renforcement du partenariat avec les autres services. Et enfin, nous continuons de sensibiliser le plus grand nombre à se faire dépister pour faciliter le traitement et promouvoir la guérison en cas de maladie.
Henintsoa Andriamiarisoa
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