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Cameroon tribune | Cameroun | 23/10/2008 | Lire l'article original
Médicalement parlant, cela s’appelle la mort subite lors d’une pratique d’exercice physique. Ce qui peut arriver c’est que le sujet est un malade cardiovasculaire qui s’ignore. Il peut donc être porteur d’une hypertension artérielle, d’un diabète ou d’une malformation cardiaque, sans le savoir. Alors il va au sport, et force un peu sur la pompe cardiaque qu’est le cœur, lequel ne supportera pas l’effort, même s’il est modéré. D’où l’intérêt d’un bilan cardiovasculaire avant toute pratique sportive à partir d’un certain âge.
Il serait donc interdit à certains de pratiquer du sport…
Le sport c’est la santé. Il est vivement conseillé d’en pratiquer, surtout avec l’apparition très importante de maladies cardiovasculaires dans notre pays. Lors de notre dernier congrès à la Société camerounaise de cardiologie, nous avons insisté sur l’intérêt de la prise de tension artérielle et au moins la réalisation d’un électrocardiogramme avant toute pratique sportive. Ce qui arrive souvent chez nous c’est que le voisin ou l’ami vont faire du sport et on veut les imiter. Et malheureusement on se retrouve dans de mauvaises situations.
Il est donc important de savoir ce qui est bon pour soi en termes de pratique sportive…
Tout à fait. En fonction de la pathologie, le médecin généraliste ou le cardiologue vous dira quel sport est conseillé dans votre cas. Si vous êtes par exemple hypertendu sévère, on vous conseillera plutôt la marche, un peu de footing ou un sport de relaxation. Alors que si vous souffrez d’insuffisance cardiaque, vous ne pourrez faire que la marche. Pas de course, ni de footing.
Existe-t-il des signes avant-coureurs de la mort subite ?
Ils sont quelque peu difficiles à décrire. Mais il y a des signaux qui peuvent alerter. En particulier la douleur à la poitrine du côté gauche (celui du cœur). Le sujet peut aussi se sentir de plus en plus étouffé, quand il monte une colline et même quand il s’habille. Il a du mal à respirer. Ça s’appelle la dyspnée. Parfois aussi le sujet se plaint d’acouphènes, c’est-à-dire qu’il a les oreilles qui sifflent, comme on dit, ou de vertiges. Mais vous le savez, les maladies cardiovasculaires sont des tueurs silencieux : parfois, il n’y a aucun signe avant-coureur.
Si un voisin de sport s’écroule, quels sont les premiers gestes à poser ?
Dans notre contexte, et à Yaoundé en particulier, le mieux encore est de rapprocher le plus vite possible le patient d’un centre médical. De préférence là où des médecins spécialistes pourront rapidement établir le diagnostic de la pathologie et voir si on peut encore sauver le sujet. Eventuellement on peut essayer de prendre son pouls, voir s’il respire encore, etc.
Propos recueillis par AN
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