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L'Observateur | Burkina Faso | 09/04/2009 | Lire l'article original
Est-ce un hasard de calendrier ? L’interrogation vaut son pesant de diamant sachant que la rencontre entre les patrons de programmes élargis de vaccination (PEV) de l’Afrique de l’Ouest coïncide avec la résurgence, malheureusement, de la méningite et surtout de la rougeole dans de nombreux pays de la sous-région, particulièrement au Burkina Faso. Les retrouvailles dans notre capitale entre ces hommes et femmes qui ont, pour la plupart, fait le serment d’Hippocrate arrivent donc à point nommé.
Ils avaient un programme si chargé qu’ils ont même préféré commencer leurs sessions plénières en attendant la cérémonie officielle d’ouverture. Les discussions étaient d’ailleurs si bien lancées qu’il a fallu l’insistance du protocole de Seydou Bouda, ministre de la Santé du Burkina Faso, pour que les intervenants fassent une pause afin de sacrifier à la sacro-sainte tradition qui donne une certaine légalité et une certaine légitimité aux manifestations.
Après le « Allez-y » ministériel, inutile donc de faire remarquer que c’est vite reparti pour des débats de haut niveau sur les différentes stratégies pour une meilleure couverture vaccinale dans nos pays. La rencontre annuelle des directeurs du PEV constitue une opportunité pour tous les acteurs de faire le point des activités menées au cours de l’année précédente, des contraintes, des difficultés rencontrées et des défis futurs.
D’ores et déjà, si l’on se fie aux chiffres contenus dans les termes de référence, force est de constater que des progrès notables ont été réalisés. C’est le cas dans le domaine des vaccinations de routine et des vaccinations de riposte aux maladies. Les campagnes de suivi dans le cadre de l’initiative rougeole ont permis de vacciner plus de 30 millions de personnes en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Nigeria.
Ces programmes ont également permis d’améliorer la couverture par d’autres interventions telles que l’administration de la vitamine A, de la Mebendazole et l’emploi de moustiquaires imprégnées. Mieux, la campagne de riposte, pour faire face à la reprise de la circulation du poliovirus sauvage, s’est poursuivie au Nigeria, au Niger, au Bénin, au Mali, au Burkina, au Ghana et au Togo. Et que dire des campagnes préventives contre la fièvre jaune pour les populations de plus de 9 mois qui ont permis de vacciner plus de 7 millions de personnes au Burkina Faso et environ 6 millions au Mali ?
Malgré tout, l’arbre des chiffres ne doit pas cacher la forêt des imprévus rencontrés pendant 2008 : par exemple, la résurgence du poliovirus sauvage et l’apparition de la fièvre jaune dans beaucoup de pays. Cette situation a eu pour conséquence le relâchement des activités du PEV de routine au profit des campagnes préventives et de riposte.
Lourde est donc la tâche de ces premiers responsables chargés de mener d’efficaces politiques vaccinales dans leurs pays respectifs. Gageons qu’avec les multiples rencontres, à l’image de celle qui s’achève en principe aujourd’hui et qui est annuelle, les directeurs des PEV arriveront un jour à bouter hors de nos pays toutes les pathologies pour lesquelles il y a un vaccin.
Issa K. Barry
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