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Le Cameroun piétine les objectifs du millénaire

Mutations | Cameroun | 10/06/2009 | Lire l'article original

C'est le constat d'une enquête de suivi-indépendant de la mise en œuvre des objectifs du millénaire dans le secteur de la Santé. Depuis qu'en septembre 2000, le Cameroun a signé à New York la déclaration du millénaire énonçant les objectifs du millénaire pour le développement, nombre d'initiatives ont été menées par le gouvernement pour que ces objectifs ne soient pas qu'une simple vue de l'esprit. Dans le secteur de la santé, une politique sectorielle de la santé a été élaborée. L'objectif étant de réduire de deux cinquième de 2000 à 2015 le taux de mortalité infantile, d'un cinquième de 2000 à 2015 le taux de mortalité maternelle. Mais aussi de stopper la propagation du Vih/Sida et de maîtriser le paludisme en inversant les tendances. Mais la situation actuelle dans le secteur de la santé n'est guère reluisante qu'en 2000.

C'est ce qui semble avoir motivé le Réseau des associations de la société civile, Dynamique Citoyenne, à suggérer un suivi-indépendant de la mise en œuvre des objectifs du millénaire dans le secteur de la santé, avec en toile de fond, la santé maternelle, néonatale et infantile, le paludisme, le Vih/Sida. De l'enquête menée dans 18 aires de santé de 9 districts de santé retenus dans les régions de l'Extrême Nord, du Centre et du Nord-Ouest, de nombreux constats ont été faits retraçant la faible connaissance et le suivi relatif par les communautés des objectifs du millénaire. Ceci dans un contexte où, le budget de l'Etat en matière de santé stagne autour de 6,91% du bugdet total. Alors même que les engagements pris auprès de l'Oms (Déclaration d'Abuja en 2006) tenaient à cantonner le budget de la santé au moins à 10% du budget de l'Etat.

Prévention

Le taux de mortalité maternelle est passé de 430 décès en 1998 à 669 décès pour 100.000 naissances en 2004. Alors que le taux de mortalité infantile demeure élevé en raison de ce que 40 à 51 décès sont enregistrés pour 1.000 naissances. La prévalence du Vih/Sida pour sa part est estimée à 5,5% et l'on note une féminisation de l'épidémie. Aussi, le paludisme constitue la principale cause de consultation, d'hospitalisation, des dépenses et de décès des femmes et enfants. Le paludisme est de ce point de vue accentué par l'insuffisance de l'utilisation des moustiquaires imprégnées. Puisque seulement 47% d'enfants dorment sous une moustiquaire. Il y a aussi les questions de salubrité de l'environnement dans lequel vivent les communautés et l'insuffisance du traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes due, au démarrage tardif ou à la non-fréquentation des visites prénatales par les femmes.

L'enquête révèle aussi que 44,8% des femmes enquêtées commencent les visites entre le 4ème et le 6ème moi de la grossesse et 9% d'entre elles le font au 7ème mois de grossesse. Il y est indiqué aussi que le taux des grossesses qui n'ont pas évolué jusqu'à leur terme malgré le fait qu'elles aient été suivies par une formation sanitaire est de 69,9%. Alors même que la sollicitation des accoucheuses traditionnelles est de l'ordre de 29,2%. On peut dans ce sens lier l'abandon des formations sanitaires par les femmes à la qualité de l'accueil et au coût des traitements souvent cher et aussi aux humiliations dont elles sont souvent victimes en cas de non paiement des frais de prestation. Ce d'autant qu'une famille au Cameroun utilise 22,5% de son revenu annuel pour la santé. C'est peut-être pourquoi les populations sont plus portées vers la médecine traditionnelle où les médicaments de la rue dont les couts sont inférieurs de 8% relativement à ceux des centres de santé.

Constat

A ces coûts élevés des soins et services de santé de base au regard de l'indigence des populations, il faut inscrire aussi au rang des freins à l'accès équitable aux soins l'accessibilité géographique difficile des formations sanitaires. Certains domiciles se trouvent en moyenne à 26,09 km de formations sanitaires. Ceci alors même que le personnel de ces formations est insuffisant et inexpérimenté. Mais davantage le matériel d'intervention est obsolète.
L'enquête de Dynamique citoyenne mise en œuvre par l'Ong Femmes-Santé-Développement (Fesade) indique aussi que le financement de la santé présente un réel déséquilibre entre les régions et l'administration centrale. Selon les données, les 10 régions réunies ne reçoivent que 19% du budget national d'investissement et 12% du budget de fonctionnement de la santé. Un budget pour lequel une opacité dans la gestion est savamment entretenue.

Doit-on dès lors comprendre le faible niveau de mise en œuvre des objectifs du millénaire pour le développement au Cameroun ? L'enquête loin de l'affirmer de manière péremptoire constate que pour ce qui est de la mise en œuvre du programme élargi de vaccination axé sur la protection des enfants, les résultats sont appréciables avec 90% des enfants vaccinés au Cameroun. En matière de lutte contre le Sida, il est admis que les populations connaissent bien la maladie et ses méthodes de prévention. Même si la communication sur l'importance de la protection n'est pas opérante au regard des comportements à risque qui continuent à maintenir haut le taux de prévalence. Là où, la disponibilité des anti-retroviraux et l'utilisation du condom féminin sont relatives.

Bien plus le Dr Djao Rebecca, délégué régional de la santé pour l'Extrême Nord qui présidait l'atelier de restitution des résultats de l'enquête, " une femme meurt toutes les deux heures, un nouveau-né meurt toutes les six heures ". Des chiffres qui donnent du tournis surtout que pour elle, " 20% des besoins contraceptifs sont non-satisfaits, 20% des décès maternels sont dus aux avortements, 25% des femmes rurales ne font aucune consultation prénatale et 40% des accouchements se font en dehors des formations sanitaires. "
Une situation qui commande que l'amélioration de l'allocation du budget de la santé soit une priorité. Mais aussi que la gestion participative de la santé au niveau local, que l'amélioration de l'accès et l'offre des soins maternels et infantiles soient des axes majeurs pour les six années qui restent. Si bien entendu le Cameroun tient à donner du contenu aux objectifs du millénaire pour le développement.

Dieudonné Gaïbaï

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