Pour la relance des activités du SAMES, on peut dire sans risque de se tromper que les médecins sont sur la bonne voie. La mobilisation et la détermination affichées samedi dernier au Club House (ex-centre aéré de la BCEAO) en disent long sur le désir unanime des médecins de remettre en selle leur syndicat qui après sa création en 1992 est rentré dans une léthargie.

Et tous les orateurs qui ont pris la parole lors de la cérémonie d’ouverture du congrès, que ce soit la coordinatrice du comité provisoire le Dr Marie Khémesse, ou encore les représentants des centrales syndicales, de la médecine privée, et le secrétaire général sortant du SAMES, le Dr Salif Guindo, ont été unanimes pour un renforcement de la solidarité de corps afin de renforcer la lutte pour le développement de la santé. Cela comme le dira le Dr Khémesse lors de son allocution « dans le dialogue comme crédo et la détermination comme ligne de conduite » Si du côté des médecins, on magnifie les 10 % du budget national consacré à la santé et la dernière augmentation des indemnités des médecins qui passent de 120 000 à 180 000 FCFA, il reste selon eux que les conditions matérielles de travail sont à revisiter.

Le clivage entre médecins privés et publics tout comme la fuite des cerveaux ont été des points qui ont été évoqués par le secrétaire général sortant du SAMES qui du reste a souhaité la réussite à son successeur à la tête de l’organisation syndicale.

Le ministre Abdou Fall pour marquer son ouverture a prôné une approche de gestion préventive avec les partenaires sociaux à travers une institutionnalisation de rencontres mensuelles qui seront selon lui des cadres de suivis mensuels pour faire le point des avancées et examiner les problèmes. Il a aussi évoqué la situation de l’état sanitaire du continent africain qui est aujourd’hui l’objet de très vives préoccupations pour ses dirigeants.

Avec 14 % de la population mondiale, 80 % des charges de morbidité pour toutes les maladies bactériennes virales reviennent à l’Afrique pour seulement 3 % de capacités de réponses (personnel sanitaire). Si en 2005 note le ministre Abdou Fall, 2,8 millions nouvelles infections dues au VIH ont été enregistrées dans le monde, les 2 millions de cas ont été enregistrés en Afrique. Pour Abdou Fall, l’une des priorités de la santé est de voir d’une part comment dans l’urgence trouver un rendement maximal à nos infrastructures sanitaires et d’autre de mettre en place les conditions d’un recrutement massif pour combler le gap de 3500 médecins.

Outre l’annonce prochaine de nouvelles facultés de médecine dans les années à venir, de même que des centres régionaux de formation, Abdou Fall a posé la question du financement de la demande d’autant que 90 % des recettes des hôpitaux sont retournées au personnel. Pour ce dernier, le Président de la République est conscient des disparités entre la qualification et le niveau de rémunération et a la volonté de les résoudre à travers cet important projet qu’il a de réformer la fonction publique.

Babacar Bachir Sané

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