Un plan de communication interne entre les services techniques et les radios communautaires a été mis en place à l’issue d’un atelier à Tambacounda. Avec 45 % de femmes à Goudiry, 15 % à Kédougou et 25 % à Vélingara qui continuent à être favorables aux pratiques néfastes à la santé de la femme et de l’enfant comme le lévirat, le sororat, l’excision et les mariages précoces, la tache qui attend les 168 agents de santé à base communautaire ASBC qui doivent sillonner les trois districts sanitaires reste le changement de comportement dira Laty Gueye Ndoye coordinateur du projet Service à base communautaire à l’UNFPA.

Ce projet vise selon lui l’amélioration du niveau de qualité de vie des populations en veillant à l’équité et l’égalité entre les deux sexes avec un accent particulier sur l’accroissement de l’accès à l’information et à des services de la santé de la reproduction de qualité. Cela selon lui pour la lutte contre la mortalité maternelle dans les 21 postes de santé qui polarisent les 420 villages disséminés dans les districts sanitaires de Goudiry Kédougou et Vélingara choisis pour suivre les aspects sociaux démographiques comme leur éloignement des postes de Santé entre autres.

L’enquête Cap (connaissances aptitude et pratiques) qui a touché les services à base communautaire que sont la planification familiale, la maternité à moindre risque la survie de l’enfant les pratiques néfastes à la santé de la mère et, de l’enfant et les Ist/Sida selon M. Ndoye met en exergue une moyenne de 10 % de prévalence contraceptive. Il y a aussi le manque d’information dans le cadre des facteurs de risques et les signes de dangers liés à la grossesse à l’accouchement et au post-partum. Les accouchements à domicile concernent 71 % des femmes de Goudiry qui s’ajoutent aux mariages précoces, à l’excision, à l’infibulation, des pratiques qui sont encore courantes dans ces zones à fortes émigrations.

L’âge moyen du premier rapport sexuel dans ces zones est de 15 ans et 50 % de ces jeunes n’ont pas utilisé de préservatif lors de leurs derniers rapports sexuels. La survie de l’enfant aussi pose problème avec 15 % de femmes et d’hommes qui ne connaissent pas les modes de transmission du Vih/Sida notamment la transmission mère enfant, dira t-il Pour Fatoumata Niane Bâ chef de service départemental du développement communautaire de Vélingara, l’implication des communautés reste un plus dans la croisade contre la mortalité maternelle et infantile de concert avec les districts Sanitaires.

Pour Cheikh Bamba Diop chargé de recherche à la division Santé de la reproduction, le projet de services à base communautaire dans les districts de Goudiry Kédougou et Vélingara restent un maillon essentiel dans le dispositif mis en place par le ministère de la santé et vise la réduction de la morbidité et de la mortalité maternelle et néonatale. Ce projet s’ajoute au processus de mise en place de médecins formés en soins obstétricaux d’urgence (SOU) et la mise en place des Equipements comme les blocs Sanitaires pour la prise en charge des femmes dans les urgences obstétricales.

Le maillon qui manque reste l’action vers les communautés pour la bonne information et les références, dira t-il. ’autre volet est, selon Abdoulaye Niang, chef du Cadl de Kédougou, la motivation des agents à base communautaire par la mise en ouvre des projets d’accompagnement des caisses de solidarité et des mutuelles de santé pour rester sur le terrain et avoir des revenus et la sécurité en plus du dispositif de pérennisation du projet.

PAPE DEMBA SIDIBE

Lire l'article original