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L'express de Madagascar | Madagascar | 25/07/2006 | Lire l'article original
L’Inde est venue apporter son expertise en cardiologie. Lors d’un sommet réunissant cardiologues mauriciens et indiens, vendredi à l’hôtel Méridien, plusieurs nouvelles techniques, visant à mieux soulager le patient et à prévenir des complications cardiaques, ont fait débat. Quarante médecins indiens et quinze homologues mauriciens y ont participé. Il ne s’agissait pas de faire état d’analyse après des études sur des patients.
“Pour ce sommet, nous avons voulu être plus pragmatiques. Il était davantage question d’échange d’expérience dans la pratique de tous les jours. C’était très intéressant et des deux côtés, l’on est sortis enrichis de ces discussions”, confie le Dr Sunil Gunness, du Centre de cardiologie de Pamplemousses.
La première question a été le traitement par l’héparine, (médicament courant chez les cardiaques) qui sert à empêcher la formation des caillots de sang, mais qui offre maintenant de nouvelles possibilités.
Depuis janvier, le centre de cardiologie utilise les nouvelles indications de ce médicament pour ceux sur le point de faire un infarctus. Ce faisant, la personne peut éviter un infarctus. Un des participants explique qu’auparavant les chances d’éviter un infarctus étaient moindres. Ces nouvelles attributions de l’héparine soulagent davantage le patient. Les cardiologues indiens ont confirmé cette pratique.
L’autre préoccupation des cardiologues a été le traitement accordé aux patients qui viennent de subir un infarctus. S’il y a eu unanimité à dire que la dilatation primaire (l’ouverture rapide de l’artère pour y mettre un stent) est l’option la plus efficace pour les jeunes, les Indiens sont partagés quant aux plus âgés. La dilatation primaire, très utilisée en Europe, se fait au cas par cas à Maurice. Cette pratique exige des dispositions spéciales en salle d’angiographie. L’Inde, également, ne peut pas se permettre de pratiquer la dilatation primaire sur tous ses patients.
La deuxième option pour les patients ayant subi un infarctus est l’injection de substances pour dissoudre des caillots. Mais là aussi les Indiens nuancent son utilisation sur des patients âgés. Le risque d’hémorragie cérébrale inquiète certains cardiologues.
Pour éviter des complications, il est important que le patient soit amené à l’hôpital durant les trente minutes qui suivent les fortes douleurs. Une étude sur la question démontre l’efficacité des traitements dans ce laps de temps.
Le bon et le mauvais cholestérol ont également fait l’objet de discussions. La différence entre les deux est que le bon cholestérol joue aux éboueurs sur les artères. Le mauvais cholestérol bouche les artères. Si, jusqu’ici, les malades mauriciens étaient surtout conscientisés à aller en guerre contre le mauvais cholestérol à travers, entre autres, les médicaments, il s’agit maintenant d’augmenter le bon cholestérol. Les cardiologues indiens se sont appesantis sur cette nécessité. D’autant que jusqu’ici, les médecins prescrivaient peu de médicaments pour augmenter le bon cholestérol, comme cela se fait en Inde.
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