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Publications scientifiques

Publié dans Médecine d'Afrique Noire 6509 - Août/Septembre 2018 - pages 409-415

photo_auteur Evaluation du traitement par artésunate versus quinine dans la prise en charge du paludisme grave de l’enfant aux urgences du Centre Hospitalier National d’Enfants Albert Royer de Dakar (Sénégal)note

Auteurs : A. Thiongane, A. Sow, A.L. Fall, B. Faye, P.M. Faye1, Y. Keïta, D. Boiro, A.A. Ndongo, I.D. Ba, M. Guèye, F. Fall, Y.J. Dieng, A. Sylla, S. Diouf, B. Camara, O. Ndiaye - Sénégal


Résumé

Introduction : Le paludisme constitue un problème majeur de santé publique à l’échelle mondiale en particulier dans les pays tropicaux dont le Sénégal. La mortalité du paludisme est exclusivement l’apanage des formes graves. Depuis quelques années, l’OMS a recommandé l’utilisation en première intention des dérivés de l’artémisinine notamment l’artésunate dans le traitement curatif du paludisme grave. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité de l’artésunate comparée à la quinine dans la prise en charge curative du paludisme grave de l’enfant au Sénégal.
Patients et méthodes : Cette étude a pour cadre le Centre Hospitalier National d’Enfants Albert Royer (CHNEAR), hôpital pédiatrique de niveau III sur la pyramide sanitaire du Sénégal. Nous avons mené une étude comparative avant et après utilisation de l’artésunate. Ont été inclus dans l’étude les patients âgés de 2 mois à 15 ans hospitalisés aux urgences pour paludisme grave défini selon les critères de l’Organisation Mondiale de la Santé. La population d’étude était constituée de 150 patients répartis dans 2 groupes : 100 Groupe Artésunate (GA) et 50 Groupe Quinine (GQ).
Résultats : L’âge variait entre 2 mois et 15 ans avec une moyenne de 72,1 mois (GA) et 78,8 mois (GQ). Le sex-ratio était de 1,8 (GA) et de 1,5 (GQ). La goutte épaisse (GE) était positive à l’admission chez 71% (GA) et 78% (GQ) avec une densité parasitaire moyenne à l’admission de 11.738 parasites/μl (GA) et 18.208 parasites/μl (GQ) (p = 0,376). Il y avait une anémie palustre chez 15% (GA) à J0 et 10 % (GQ). Le taux d’hémoglobine moyen était de 8,1g/dl ± 2,8 dans le groupe artésunate et de 8,6 g/dl ± 2,8 dans le groupe quinine. Ce taux s’était normalisé à 12,4 g/dl dans les 2 groupes à J7 avec un ET de 1,3 (GA) et 0,8 (GQ). La thrombopénie était notée chez 44% (GA) à J0 et 50% (GQ) (p = 0,006). Sur le plan thérapeutique, la durée moyenne du traitement était de 4 jours dans le groupe artésunate et 5 jours dans le groupe quinine. Le taux de guérison était de 99% (GA) et 96% (GQ) (p = 0,216). L’hypoglycémie était notée chez 0,7% (GA) et 2% (GQ) (p = 0,02). Les séquelles neurologiques étaient retrouvées chez 0,7% (GA) et 1,3% (GQ) (p = 0,103). La mortalité était plus faible dans le (GA) 1% contre 4% (GQ) (p = 0,02).
Conclusion : L’artésunate injectable demeure une molécule plus efficace que la quinine dans le traitement du paludisme grave. Nous recommandons son utilisation systématique en milieu hospitalier.

Summary
Evaluation of treatment with artesunate versus quinine in the management of child's severe malaria in the emergency room of the Albert Royer Children's National Hospital in Dakar, Senegal

Background: Malaria is a major public health problem on a global scale especially in tropical countries such as Senegal. Malaria mortality is exclusively the prerogative of severe forms. In recent years, WHO has recommended the first-line use of artemisinin derivatives, including artesunate, for the curative treatment of severe malaria. The objective of this study was to evaluate the efficacy of artesunate compared with quinine in the curative management of child's severe malaria in Senegal.
Patients and methods: This study was made at the Albert Royer National Hospital for children (CHNEAR), a level III pediatric hospital on the sanitary pyramid of Senegal. We conducted a comparative study before and after use of Artesunate. The study included patients aged from 2 months to 15 years hospitalized in emergency for severe malaria defined according to the criteria of the World Health Organization. The study population consisted of 150 patients in 2 groups: 100 Artesunate Group (AG) and 50 Quinine Group (QG).
Results: Age ranged from 2 months to 15 years with an average of 72.1 months (AG) and 78.8 months (QG). The sex ratio was 1.8 (AG) and 1.5 (QG). The thick smear (TS) was positive for admission in 71% (AG) and 78% (QG) with a mean parasitic density at admission of 11,738 parasites/μl (AG) and 18,208 parasites/(l (QG) (p = 0.376). There was malaria anemia in 15% (AG) at J0 and 10% (QG). The average hemoglobin level was 8, 1g/dl ± 2.8 in the Artesunate group and 8.6 g/dl ± 2.8 in the quinine group. This rate was normalized to 12,4 g/dl in the 2 groups at J7 with one and 1.3 (AG) and 0.8 (QG). Thrombocytopenia was recorded in 44% (AG) to J0 and 50% (QG) (p = 0.006). On the therapeutic level, the average duration of treatment was 4 days in the Artesunate group and 5 days in the quinine group. Cure rate was 99% (AG) and 96% (QG) (p = 0.216). Hypoglycemia was recorded in 0.7% (AG) and 2% (QG) (p = 0.02). Neurological sequelae were found in 0.7% (AG) and 1.3% (QG) (p = 0.103). Mortality was lower in (AG) 1% versus 4% (QG) (p = 0.02).
Conclusion: Injectable artesunate remains a more effective molecule than quinine in the treatment of severe malaria. We recommend its systematic use in hospital setting.

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