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Publié dans Médecine d'Afrique Noire 7103 - Mars 2024 - pages 175-180
Auteurs : M.K.S Foadey, Y.Y. Delan, T. Dossouvi, K. Kanassoua, I. Kassegne - Togo
Introduction : L’amputation est une chirurgie mutilante qui reste un acte lourd dans ses conséquences tant psychologiques que physiques quels qu’en soient sa cause ou son niveau. L’objectif de notre étude était de décrire les aspects épidémiologiques, les indications et l’évolution post-opératoire des amputations de membres pelviens au Centre Hospitalier Régional de Sokodé/Togo.
Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive sur 5 ans, sur 240 cas d’amputations de membres pelviens réalisées chez 227 patients.
Résultats : La fréquence annuelle des amputations de membres pelviens était de 2,8% des activités du bloc opératoire avec une prédominance masculine des patients amputés (71%). L’âge moyen était de 43 ans avec des extrêmes de 1 à 91 ans. La pathologie vasculaire avait constitué la première indication d’amputation (50,4%) dont l’artériopathie diabétique comme indication la plus fréquente dans 49,6%. Les traumatismes avaient représenté 27,1%, les gangrènes après fractures ouvertes ou fractures traitées traditionnellement représentaient 44,7% des amputations traumatiques. La jambe était le segment le plus amputé (51,8%) sur des arguments cliniques. Les suites opératoires étaient marquées par 17,9% de complications dominées par la gangrène du moignon. La mortalité était 19,8%.
Conclusion : Les amputations de membres pelviens sont fréquentes dans notre pratique. La gangrène diabétique est de loin l’indication opératoire la plus dominante. Une bonne prise en charge du diabète, le contrôle des facteurs de risque en général et surtout une bonne sensibilisation de la population réduiraient fortement la prévalence des amputations au Centre Hospitalier Régional de Sokodé, Togo.
Introduction: Amputation is a mutilating surgery which remains a serious act in its consequences, both psychological and physical, whatever its cause or level. The objective of our study was to describe the epidemiological, etiological and progressive aspects of pelvic limb amputations at the Sokode Regional Hospital Center.
Materials and methods: This was a retrospective study which extended over a period of 5 years and concerned 240 cases of amputations carried out in 227 patients.
Results: The annual frequency of pelvic limb amputations was 2.8% of operating room activities with a male predominance of amputee patients (71%). The average age was 43 years with a range of 1 to 91 years. Vascular pathology constituted the first indication for amputation (50.4%), with diabetic arteriopathy as the most frequent indication in 49.6%. Trauma represented 27.1%, gangrene after open fractures or traditionally treated fractures represented 44.7% of traumatic amputations. The leg was the most amputated segment (51.8%) based on clinical arguments. The postoperative course was marked by 17.9% complications, dominated by gangrene of the stump. Mortality was 19.8%.
Conclusion: Pelvic limb amputations are common in our practice. Diabetic gangrene is by far the most dominant surgical indication. Good management of diabetes, control of risk factors in general and above all good awareness of the population would greatly reduce the prevalence of amputations at the Regional Hospital Center of Sokode, Togo.
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