Une industrie pharmaceutique locale compétitive, performante et rentable. C'est à cela qu'aspire le Cameroun. La réflexion est lancée depuis peu. Hier à Yaoundé, Gabriel Dodo Ndoke, le ministre des Mines, de l'Industrie et du Développement technologique (Minmidt), a lancé les travaux visant à dresser l'état des lieux et le diagnostic de l'industrie pharmaceutique camerounaise dans la perspective de la mise en place d'une interprofession dans le secteur.

Au terme de ces assises de deux jours, il sera question d'avoir une présentation des potentialités locales, ressources disponibles, forces et faiblesses, opportunités et menaces du secteur, une liste des principaux acteurs à divers niveaux pouvant porter les ambitions du secteur, une présentation du rapport de l'état des lieux et le diagnostic du secteur de l'industrie pharmaceutique locale mais aussi une liste de projets porteurs avec sources potentielles de financement, entre autres.

« Cette réflexion devrait aboutir à la mise en place d'une interprofession nécessaire pour le développement de ce secteur. Le gouvernement, à travers cette action, voudrait être proche des acteurs de l'industrie pharmaceutique, voudrait que ces industries puissent gérer leurs difficultés et cheminer ensemble pour trouver des solutions de développement afin de se rapprocher des minima attendus dans la production locale des produits essentiels nécessaires à la santé de nos populations», a indiqué Gabriel Dodo Ndoke qui a ajouté que « la souveraineté sanitaire du Cameroun qui devient une urgence passe par le développement de cette industrie, surtout en ce moment où les Etats se ferment du fait du Covid-19 ». Mais d'abord, il faudra en finir avec les contraintes du secteur notamment les importations frauduleuses et massives, les coûts élevés des facteurs de production, les barrières non tarifaires.

Aicha NSANGA N.

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