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Publié dans Médecine d'Afrique Noire 6002 - Février 2013 - pages 65-69
Auteurs : O. Pambou, J. Silou, E. Mokondjimobe, F. Lolo, H. J. Parra - Congo-Brazzaville
L’infertilité du couple est un problème majeur de santé publique et de société dans notre pays. Cette étude a pour objectifs de décrire les parcours de la femme infertile à la recherche d’une grossesse, et déterminer les limites de la prise charge l’infertilité du couple à Brazzaville.
Matériel et méthode : Etude rétrospective descriptive sur registres de 2001 à 2007. Critères retenus : patientes suivies à ACBEF : âge, lieu de provenance et identification du parcours.
Résultats : Nous avons colligé 1162 cas d’infertilité sur 5265 consultations. Moins de 50% des femmes commencent par consulter un médecin. Quarante à 50% des femmes commencent par fréquenter les groupes de prière « les BIZINGA ». Quinze pour cent des femmes débutent le traitement par les tisanes ou la fréquentation des guérisseurs surtout dans les milieux défavorisés. En cas de non-conception, le conseil de famille se réunit pour délivrer la femme par des paroles de mise en garde et fixe une période probatoire généralement d’un an. Si au bout de la période fixée il n’y a toujours pas de survenue de grossesse, le couple consulte un médecin et la femme va parallèlement à la prière. A l’ACBEF la prise en charge est faite de soutien psychologique, d’un traitement médical par inducteurs de l’ovulation (Citrate de clomifène, gonadotrophines urinaires). Les couples qui ont les moyens partent en Europe (France) ou depuis peu en Afrique du Sud ou à Douala (Cameroun) pour une Aide Médicale à la Procréation (AMP) : Fécondation in vitro (FIV) ou l’injection intra-cytoplasmique de spermatozoïde (ICSI).
Commentaires : Plus de 50% des couples ne consultent pas un médecin en première intention, entraînant un retard du diagnostic de l’infertilité et de la prise en charge optimale surtout dans les milieux défavorisés.
Conclusion : L’ignorance, le bas niveau socio-économique entraînent les couples infertiles à des parcours qui retardent la prise en charge optimale de l’infertilité à Brazzaville. Une vulgarisation des causes de l’infertilité du couple serait une ébauche de solution en milieu africain.
Infertility of the couple is a major problem of public health and society in our country. This study is to describe the process of infertile women seeking pregnancy and to determine the limits of management of infertility of the couple in Brazzaville.
Material and method: Retrospective descriptive study on records from 2001 to 2007.
Criteria: patients followed ACBEF: age, place of origin and identification of the paths.
Results: We collected 1162 cases of infertility on 5265 consultations. Less than 50% of women start with a doctor. Forty to 50 percent of women start by attending the prayer groups "BIZINGA".
Fifteen per cent of women start treatment with herbal teas or attendance of healers especially in under-resourced settings. In case of no conception, the family Council meets to deliver the woman by words of caution and fixed a probationary period generally of one year. If at the end of this period there is still no occurrence of pregnancy, the couple consulted a doctor and the woman goes parallel to the prayer.
At the ACBEF, management is made of psychological support, medical treatment by inducers of ovulation (clomiphene Citrate, urinary gonadotrophins). Couples who have the means go to Europe (France) or recently in South Africa or in Douala (Cameroon) for an Medically Assisted Procreation (MAP) : In Vitro Fecondation (IVF) or Intra Cytoplasmic Sperm Injection (ICSI).
Comments: More than 50% of the couples do not consult a doctor first, causing a delay in the diagnosis of infertility and the optimal management especially in under-resourced settings.
Conclusion: Ignorance, low socioeconomic level lead infertile couples to courses that delay the optimal management of infertility in Brazzaville. Popularization of causes of infertility of the couple would be a draft of solution in the African environment.
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