Résumé

Introduction : Le traitement antirétroviral a radicalement amélioré la morbidité et la mortalité liées à l’infection par le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) mais elle est associée à des complications métaboliques. Le dépistage et le traitement des lipodystrophies et des troubles métaboliques font maintenant partie intégrante de la prise en charge de ces patients. L’objectif de cette étude était de déterminer la prévalence et les facteurs associés à la lipodystrophie chez les personnes vivant avec le VIH sous antirétroviral suivies au centre hospitalier régional de Saint-Louis.
Patients et méthode : Il s’agit d’une étude transversale descriptive et analytique, réalisée au centre hospitalier régional de Saint-Louis du Sénégal, et qui s’est déroulée du 2 au 28 février 2020. La population de notre étude était celle des PVVIH âgées de 18 ans ou plus, sous traitement anti-rétroviral depuis au moins 6 mois avec un état clinique stable, et ayant accepté de participer à l’étude par la signature du formulaire de consentement libre et éclairé.
Résultats : Au total 100 patients ont été inclus dans l’étude, dont 65% de sexe féminin soit un sex-ratio de 0,54. L’âge moyen des patients était 44,97 avec des extrêmes allant de 20 à 72 ans. La durée moyenne du traitement antirétroviral était de 93,74 ± 58 mois (7-203). Deux tiers des patients avaient bénéficié de la zidovudine et de l’Efavirenz dans leur traitement antirétroviral de première ligne. La combinaison Lopinavir - Ritonavir était utilisée chez 20% des patients. La prévalence de la lipodystrophie était de 53%. Les facteurs associés à la lipodystrophie étaient le sexe féminin, la durée du traitement antirétroviral de 95 mois et plus, la prise d’AZT et EFV.
Conclusion : Cette étude confirme la prévalence élevée de la lipodystrophie chez les patients infectés par le VIH.

Summary
Prevalence and factors associated with lipodystrophy among PLHIV on ARV treatment in Saint-Louis

Introduction: Antiretroviral therapy has dramatically improved the morbidity and mortality associated with human immunodeficiency virus (HIV) infection, but it is associated with metabolic complications. Screening and treatment of lipodystrophies and metabolic disorders are now an integral part of the management of these patients. The objective of this study was to determine the prevalence and factors associated with lipodystrophy in people living with HIV on antiretroviral therapy monitored at the Saint-Louis regional hospital.
Patients and method: This was a descriptive and analytical cross-sectional study, carried out at the regional hospital of Saint-Louis in Senegal, and which took place from February 2nd to 28th, 2020. The population of our study was that of elderly PLHIV. 18 years of age or over, on antiretroviral treatment for at least 6 months with a stable clinical state and having agreed to participate in the study by signing the free and informed consent form.
Results: A total of 100 patients were included in the study, 65% of whom were female, for a sex-ratio of 0.54. The mean age of the patients was 44.97 with ranges ranging from 20 to 72 years. The mean duration of antiretroviral therapy was 93.74 ± 58 months (7-203). Two-thirds of the patients had received zidovudine and efavirenz in their first-line antiretroviral therapy. The Lopinavir - Ritonavir combination was used in 20% of patients. The prevalence of lipodystrophy was 53%. Factors associated with lipodystrophy were female gender, duration of antiretroviral therapy of 95 months or more, taking AZT and EFV.
Conclusion: This study confirms the high prevalence of lipodystrophy in patients infected with HIV.

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