Cette information a été annoncée par le Dr Jean-Louis Robinson, ministre de la Santé et du planning familial, jeudi, au Tranompokonolona Analakely, pendant la célébration de la Journée africaine de la médecine traditionnelle. “Il est primordial d'améliorer le savoir-faire et les compétences des tradipraticiens étant donné que 75% de la population malgache les consultent pour se faire soigner. C'est d'ailleurs la raison qui justifie l'ouverture de la filière sur la médecine traditionnelle”, explique le ministre. Cette filière sera opérationnelle à partir de la prochaine année académique.

Tradipraticiens et médecins diplômés d'Etat peuvent prendre part à la formation. L'objectif étant d'améliorer le niveau de la médecine traditionnelle à Madagascar. D'autant plus que Madagascar vient d'être élu “pays pilote” en matière de médecine traditionnelle. C'était au cours de la réunion des ministres africains de la Santé tenue à Addis Abeba en début de semaine. Cette année, la Grande île entend améliorer la distribution des médicaments naturels au niveau des formations sanitaires.

Pour le moment, seuls les centres de santé du district d'Antananarivo Atsimondrano vendent les médicaments traditionnels fabriqués à partir des plantes médicinales. “L'extension de la commercialisation de tels médicaments au niveau des hôpitaux de Fenoarivo, dans la province d'Antananarivo, et d'Ambatondrazaka pour Toamasina, est actuellement en cours”, fait savoir le Dr Rasoanaivo Nivo Hanitra, directeur de la pharmacie, du laboratoire et de la médecine traditionnelle. En parallèle, il s'agit de renforcer la collaboration entre médecins diplômés d'Etat et tradipraticiens.

C'est d'ailleurs pour cette raison que la Journée africaine de la médecine traditionnelle a été placée cette année sous le thème “intensifier la collaboration entre les praticiens de la médecine traditionnelle et ceux de la médecine conventionnelle en matière de prévention du VIH / SIDA”. Près de 6 000 tradipraticiens sont actuellement recensés par le ministère de la Santé et du planning familial. “Néanmoins, seuls 500 d'entre eux sont regroupés au sein de l'Association nationale des tradipraticiens de Madagascar (ANTM)”, estime Désiré Ramavozatovo, président de cette association.

Henintsoa Andriamiarisoa

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