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Le pays | Burkina Faso | 27/09/2006 | Lire l'article original
Ces médicaments coûtent généralement moins cher et sont prisés, surtout dans les pays africains. La philosophie des dinosaures de cette industrie meurtrière tient en une phrase: «tuer ses semblables pour se faire de l’argent, beaucoup d’argent». Un médicament sur dix vendu dans le monde serait un faux. Selon la Fédération internationale des industries du médicament, ce trafic serait 25 fois plus rentable que le commerce de l’héroïne et 5 fois plus que celui des cigarettes. Autant dire que ceux qui s’adonnent à ces pratiques malsaines sont des multimilliardaires. Pire, cette industrie meurtrière prospère, de plus en plus. Des enquêtes concordantes révèlent qu’on peut produire de faux médicaments à des coûts peu élevés. Pire encore, ces médicaments échappent bien souvent au contrôle des forces de sécurité et se retrouvent même dans certaines pharmacies. C’est l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui le dit, après avoir mené une enquête minutieuse. Le problème est donc extrêmement grave. Le Burkina Faso n’est pas épargné par cette épidémie silencieuse qui décime l’humanité. A quelle sauce serons-nous mangés ?
Dans ce numéro, la présidente de l’Ordre des pharmaciens du Burkina et de l’Inter-ordre des pharmaciens d’Afrique, Victoire Bénao, tape du poing sur la table, interpelle les autorités et appelle les citoyens à la vigilance : «Les portes du pharmacien sont toujours ouvertes et ses conseils sont gratuits». Oui, il faut faire attention ! A Ouaga, Bobo et dans bien d’autres localités du Burkina, certaines «officines chinoises», très fréquentées, sont très suspectes. On y trouve des médicaments contrefaits, donc très dangereux pour la santé. Les médicaments de rue sont tout aussi dangereux. A quel saint faut-il alors se vouer ? Pour éviter d’être pris dans le rouleau compresseur de cette industrie assassine, mieux vaut s’approvisionner dans les pharmacies. En tout cas, c’est l’adresse la plus sûre pour le moment. Et à ce sujet, le DG de la CAMEG déballe les balises mises en place par cette Centrale pour garantir la qualité des médicaments.
Le débat sur «l’argent du Sida» continue aussi de faire des vagues. Nous vous proposons, dans ce numéro, un dossier spécial dans lequel un séropositif apporte, sans ambages, sa part de vérité. Pour lui, la lutte contre le Sida est devenu «un fonds de commerce, un haut lieu de la débauche intellectuelle où l’immoralité est encouragée et ses auteurs récompensés». Un témoignage à lire absolument.
Le professeur Tariq Ramadan, philosophe suisse, crève lui aussi l’abcès. L’approche religieuse de lutte contre le Sida n’échappe pas à son regard critique. Il accuse aussi certaines multinationales qui bloquent, à coût de brevets, la distribution des médicaments, surtout à l’endroit des pays africains. Les malades sont ainsi permanemment tenaillés par le spectre de la mort et la farouche envie de vivre. Que Dieu sauve l’Afrique !
H. TAOKO
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