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Cameroon tribune | Cameroun | 25/09/2006 | Lire l'article original
Sur instructions du ministre de la Santé publique, Urbain Olanguena Awono, le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) va intégrer les aspersions intra-domiciliaires (AID) comme méthode de lutte contre le vecteur du paludisme au Cameroun. Il s’agit de pulvériser les insecticides à l’intérieur des habitations. En effet, une phase-pilote de l’utilisation des AID à base des insecticides tels que le dichloro-diphényl-trichloro-éthane (DDT) et d’autres familles d’insecticides, va commencer d’ici 2007, dans 20 districts de santé sélectionnés sur les 182 que compte le Cameroun.
Cette opération résulte des conclusions d’une étude menée par deux experts du Minsanté en mission d’évaluation de l’utilisation des AID en Afrique du Sud. La mission effectuée par le Dr Etienne Fondjo, secrétaire permanent adjoint du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) et le Pr. Wilfred Mbacham, enseignant à l’université de Yaoundé I et secrétaire permanent du MIM (Multilatéral initiative against malaria) du 8 au 22 août 2006 en Afrique du Sud a été un facteur décisif sur le plan stratégique de lutte contre le vecteur du paludisme au Cameroun. Selon Etienne Fondjo, l’Afrique du sud met un accent sur le contrôle des vecteurs. " Pas de vecteur, pas de paludisme ", prétendent les autorités sud-africaines. L’équipe camerounaise a pu remarquer des similitudes entre les cartes climatiques de ce pays et celles de la partie septentrionale du Cameroun. La République sud-africaine (RSA) a une longue expertise de plus de 20 ans dans la pulvérisation intra domiciliaire à base de DDT. L’analyse des cartes épidémiologiques du paludisme en RSA, des années 1950 à 2005, montre un recul significatif de la maladie. Sur les neuf provinces que compte ce pays, le paludisme a été éradiqué dans six d’entre elles. Des résultats similaires ont pu être observés au Mozambique et en Zambie où il y a eu un net recul de la maladie. " Le but de cette mission était d’évaluer la faisabilité des AID comme méthode de lutte anti- vectorielle qui pourrait être combinée aux moustiquaires imprégnées d’insecticide (MII)et rassembler les informations et les données nécessaires à la prise de décision dans le cadre de la révision de la stratégie de lutte contre le vecteur du paludisme au Cameroun ", a précisé le secrétaire permanent adjoint du PNLP.
L’expérience de l’Afrique australe devrait permettre au Cameroun de mettre en oeuvre un plan d’action de lutte anti-vectorielle qui doit débuter dans deux mois, en tenant compte du taux de couverture en MII et de la connaissance du vecteur dans les différentes régions du pays. Dans la partie septentrionale, le vecteur n’oppose aucune résistance au DDT tandis que dans le Sud, il faut utiliser une autre famille d’insecticides. Ce plan bénéficiera du fonds PPTE pour sa pénétration dans les 182 districts du pays. Le Cameroun anticipe donc ainsi sur la déclaration de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) du vendredi,15 septembre2006 qui relance l’utilisation du DDT pour lutter contre le paludisme. Le DDT étant une molécule abandonnée depuis 30 ans à cause de certains effets indésirables.
Emilienne SOUE
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