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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 27/07/2010 | Lire l'article original
Évoquant la situation de la poliomyélite, le président a affirmé que c'était grâce à la vaccination de routine, aux campagnes de vaccination et au système de surveillance des paralysies flasques aiguës que le pays avait réussi à assurer le contrôle du fléau. « À l'heure actuelle, aucun cas d'importation du poliovirus sauvage n'a été signalé depuis quelques années, s'est-il félicité. La réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile est une préoccupation majeure du gouvernement congolais au regard des taux élevés de décès qui frappent le couple mère-enfant dans notre pays. »
Selon l'enquête démographie et santé en 2005, le taux de mortalité maternelle s'élève à 781 décès pour 100 000 naissances vivantes, et figure parmi les plus élevés de l'Afrique subsaharienne. Cette mauvaise santé génésique s'accompagne de nombreux décès d'enfants au cours de leur première semaine de vie (33 décès pour 1 000 naissances vivantes) et au cours de leur première année de vie (75 décès pour 1 000 naissances vivantes). Plusieurs problèmes seraient à l'origine de cette situation. Il s'agit, entre autres, des conditions d'accouchement, de l'insuffisance en personnel qualifié dans la prise en charge des nouveaux nés et des enfants de moins d'un an, ainsi que de l'insuffisance de l'offre des soins obstétricaux essentiels de qualité.
Dans le cadre du Plan national de développement sanitaire et à l'instar de nombreux pays, une feuille de route nationale pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile a été élaborée. Cette feuille permet de renforcer la promotion et la protection de la santé de la mère et de l'enfant. « Mon pays travaille à l'amélioration de l'accessibilité des soins obstétricaux et néonataux d'urgence de base et complets, de même que l'accessibilité de la césarienne », a déclaré le chef de l'État, ajoutant que l'accès aux soins était surtout facilité pour les femmes issues de milieux défavorisés. « Traiter, c'est bien. Mais nous voulons avant tout mettre l'accent sur la prévention », a-t-il souligné. En ce qui concerne l'enfant plus précisément, Denis Sassou N'Guesso a ajouté que l'accent était mis sur la prévention des maladies évitables par la vaccination.
Outre la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infantile, le président de la République a parlé du renforcement de la lutte contre le VIH/sida et de la lutte contre le paludisme. S'agissant de la pandémie du sida, il a noté que des actions multiples étaient menées dans le pays. Il a cité notamment la mise en place d'un organe multisectoriel contre la maladie, le Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), placé sous l'autorité directe du chef de l'État ; la gratuité du traitement antirétroviral ; la gratuité des examens biologiques d'inclusion et de suivi des personnes vivant avec le VIH. « Ces actions ont permis de réduire de 1,2% la prévalence de l'infection à VIH entre 2003 et 2009 », a assuré le président, ajoutant que c'est dans ce cadre que des activités de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant étaient réalisées dans chaque chef-lieu de département. C'est ainsi qu'avec une prévalence de l'infection comprise entre 1% et 3% chez les femmes enceintes pour un taux de transmission de 0,2%, le Congo envisage de maintenir des efforts pour se rapprocher de zéro enfant infecté par le VIH.
Au sujet du paludisme, qui demeure la première cause de mortalité dans le pays, et dont la mère et l'enfant constituent la première cible, le Congo a institué depuis 2007 deux mesures salutaires. Ce sont la gratuité du traitement antipaludique chez les enfants de 0 à 15 ans et chez la femme enceinte et la distribution gratuite de moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée d'action aux ménages dans toute l'étendue du territoire national. Ce matériel leur est remis à l'occasion des « semaines de santé de la mère et de l'enfant » et d'autres campagnes similaires.
Nestor N'Gampoula
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