En effet, selon les participants, l'élaboration de ce guide thérapeutique s'est avérée nécessaire pour les praticiens, compte tenu de l'évolution rapide de l'infection à VIH qui influence négativement le développement économique du pays. Sa prévalence est estimée aujourd'hui à 3,2% dans le pays. Ce document de 72 pages, élaboré en 2004 et révisé en 2008, a été soumis à une nouvelle révision qui tient compte de l'évolution des données scientifiques. Il concerne l'adulte, la femme enceinte et l'enfant infecté par le VIH. « Ce guide n'est pas exhaustif, car il est complété par d'autres documents, notamment sur la prise en charge psychosociale et nutritionnelle. Il peut être soumis à des modifications selon les avancées dans le domaine du VIH/sida. Ainsi, tout praticien, grâce à ce guide, devrait être en mesure de prendre en charge une personne vivant avec cette maladie dans le pays », a précisé le responsable du PNLS, Dzabatou Babeaux Angeli.

Pour signifier l'intérêt particulier que le gouvernement congolais accorde à la question, le ministre de la Santé et de la Population, Georges Moyen, a insisté sur le fait que des efforts louables étaient consentis. Ils s'illustrent aisément à travers la prise en charge des examens biologiques, la formation des médecins formateurs et prescripteurs des antirétroviraux, leur gratuité et la mise en place des unités hospitalières de prise en charge. Par ailleurs, beaucoup reste encore à faire au regard de la vision de l'OMS Afrique qui souhaite que d'ici fin 2010, au moins 80% des personnes vivant avec le VIH aient accès au service de prévention, de traitement et de soins. « Ce guide et ce manuel, que vous venez de valider pendant trois jours, constituent le fondement de l'amélioration de la qualité des interventions et des services de la prise en charge et de la sécurisation de la vie des malades. Ce document normatif droit être mis dans les délais raisonnables à la disposition des acteurs de la prise en charge disséminés à travers tous les départements du pays », a-t-il conclu.

Parlant de cette infection, le partenaire stratégique du PNLS, également responsable du Panorama Santé et Environnement, Kevin Damas Ngampio, a souligné qu'elle était une épidémie mondiale et un problème de santé publique, dont l'éradication méritait la mise place d'une stratégie forte, particulièrement le renforcement des services de prise en charge médicale.

Rock Gassakys

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