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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 01/07/2011 | Lire l'article original
D'emblée, le ministre de la Santé a fait l'état des lieux de cette maladie au Congo. Pour lui, l'attention ne doit pas se limiter à la journée du 19 juin décrétée Journée internationale de la drépanocytose, mais la maladie doit plutôt bénéficier d'une attention quotidienne. « Depuis les années 70, le dépistage de la maladie pendant la grossesse et les consultations des enfants drépanocytaires sont gratuits au Congo. Ainsi, pour permettre à nos enfants de bénéficier des résultats de ces progrès scientifiques, nous avons mis en place dans notre pays un programme national de lutte contre la drépanocytose. Animé par des experts congolais en hématologie et en pédiatrie, il est chargé de mettre en œuvre la politique nationale en matière de santé, d'élaborer les stratégies susceptibles d'améliorer la qualité de vie des patients drépanocytaires et de lutter contre la drépanocytose », a déclaré Georges Moyen.
Selon lui, le meilleur moyen de lutte est la prévention. Elle peut être envisagée sous trois angles à savoir : la prévention primaire, qui concerne les mesures destinées aux couples et à toute personne en âge de procréer, qui leur permet d'éviter de voir naître des enfants drépanocytaires ; la prévention secondaire, qui regroupe toutes les mesures visant à empêcher la survenue des manifestations intercurrentes de la maladie et de ses complications ; enfin, la prévention tertiaire qui consiste à lutter tant soit peu contre les conséquences des complications de la maladie lorsque celles-ci se sont installées.
Lors de ce focus, deux communications sur la maladie ont été faites. Le Dr Jean Bertin Tsiba a présenté les repères historiques de la drépanocytose tandis que sa collègue, le Dr Nkouka Makani, a dans son intervention et à l'aide des statistiques, montré les différentes manifestations de la drépanocytose chez l'enfant.
Intervenant en tant que drépanocytaire totale, Judith Malou, mère de deux enfants, a fait un témoignage pathétique de sa situation de drépanocytaire depuis l'enfance jusqu'à aujourd'hui. Les frais onéreux des traitements, la précarité de sa santé et de sa situation sociale - en tant que sage-femme, elle n'est même pas salariée, ont ému l'assistance. Sensible à la détresse de cette femme, le ministre a demandé que sa situation professionnelle trouve une solution favorable. D'autres malades et parents de malades ont demandé au ministre de plaidoyer auprès du gouvernement en décrétant la gratuité des consultations, des examens et des traitements pour les drépanocytaires. Ils ont également demandé la construction d'un centre médical pour drépanocytaires.
La drépanocytose ou anémie falciforme est une maladie héréditaire non contagieuse. Elle est due à une anomalie de l'hémoglobine, protéine contenue dans le globule rouge qui est chargée de transporter l'oxygène des poumons aux organes. Plus de 50 millions de personnes sont touchées dans le monde pour plus de 200 000 décès par an. Au Congo, sur une population de trois millions d'habitants, environ 25% sont hétérozygotes et 2% des enfants naissent drépanocytaires.
Hervé Brice Mampouya
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