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Le pays | Burkina Faso | 23/11/2011 | Lire l'article original
Après Cotonou en 2003 et Lomé en 2006, les états généraux sur la surdité en Afrique de l’Ouest et centrale se tiendront du 23 au 25 novembre 2011 au pays des Hommes intègres. Cette rencontre internationale est placée sous l’égide du ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale et verra la participation de 250 personnes venues de l’Afrique de l’Ouest et du centre, d’Europe et du Burkina Faso. Ces derniers auront à discuter sur le thème : "Le développement holistique de la personne sourde et malentendante", avec comme sous-thèmes : "Dépistage et prise en charge médicale et paramédicale de la surdité", "Efficacité du langage et de la communication des signes", "Performance de l’enseignement et de la formation et insertion sociale et droits des personnes sourdes et malentendantes." Les conférenciers ont fait savoir que la surdité est un handicap sensoriel encore très présent dans le monde mais particulièrement dans les pays en voie de développement.
Selon l’OMS, plus de 278 millions de personnes sont sourdes ou malentendantes dont 80% dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Selon le représentant du ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale qui se réfère aux chiffres du dernier recensement de la population de 2006, 168 094 Burkinabè souffrent de ce mal, soit 1,2% de la population totale. Selon le professeur Ouoba, plus d’un million de Burkinabè n’entendent pas bien. Le paludisme grave, certains produits médicaux (comme Quinimax) mal utilisés, les nuisances sonores et les accidents qui laissent des séquelles, sont les principales causes de la surdité au Burkina, a mentionné le professeur Ouoba. Pour lui, le problème est réel et ces états généraux sur la surdité permettra aux participants de faire des propositions pertinentes à même d’amener les malentendants à mieux vivre.
A l’image de 14 autres établissements qui s’occupent des malentendants, le Centre d’éducation et de formation intégrée des sourds et des entendants (CEFISE) prend en charge près de 3500 élèves. La présidente du comité d’organisation, par ailleurs la directrice générale du CEFISE/Benaja, Thérèse P. Kafando, a souligné que cette rencontre sera une occasion de faire un plaidoyer accentué auprès des différents Etats africains dans leur engagement politique dans la lutte contre la surdité. Pour elle, il est temps que ces personnes malentendantes soient pleinement intégrées dans le processus de développement. Le représentant du ministère de l’Action sociale a confié que le département débloque chaque année près de 30 millions de F CFA pour soutenir la cause des malentendants.
Ambèternifa Crépin SOMDA (Collaborateur)
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