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Cameroon tribune | Cameroun | 20/11/2006 | Lire l'article original
Une vague manifestement d’espoir et de confiance en ce qui concerne la lutte contre la maladie. Les experts de la CEMAC eux, ont compris tout l’enjeu de ce nouveau départ dans la coordination des actions de lutte contre la THA. Mardi dernier à Libreville au Gabon, la trentaine de représentants des pays d’Afrique centrale, partenaires et organismes de coopération internationale, se sont séparés sur une note d’optimisme. Avec une nouvelle dynamique à créer au sein de la sous-région, en ce qui concerne les endémies en général, et la maladie du sommeil en particulier. Si la bataille ne se fera pas sans les partenaires, la plupart ont reconnu l’importance de la lutte anti-vectorielle qui pourrait sortir plusieurs malades encore recensés çà et là.
Le Dr Francis Louis, de l’OMS, voit une lutte anti-vectorielle tenant compte des spécificités de chaque foyer. L’Organisation mondiale de la santé de 2000 à 2005 a ainsi mis sur pied plusieurs actions parmi lesquelles des appuis aux programmes nationaux, notamment dans les actions de dépistage, la fourniture des réactifs et médicaments, ou encore des trypanocides. "
Pour ce qui est du financement, l’OMS définit une stratégie
commune à tous les pays d’Afrique. 500.000 dollars soit environ
325 millions de Fcfa par an, sont mis à disposition pour toute l’Afrique
centrale contre la THA ". Résultat, la prévalence dans les
foyers est passée de 2% entre 2000 et 2001 à 1% entre 2003 et
2005.
D’autres partenaires comme la Coopération française, l’ONG
ALES, exemple de partenariat public-privé en RCA, ou encore la Coopération
espagnole en Guinée Equatoriale où des résultats spectaculaires
ont été enregistrés, se signalent positivement. Reste que
beaucoup est encore à faire, pour qu’à l’horizon 2015
la maladie du sommeil ne soit plus un problème de santé publique.
D’autant qu’elle reste encore négligée, que les programmes
nationaux souffrent encore des problèmes financiers et sociopolitiques.
Au Cameroun, cette maladie est sous contrôle, comme le soutient le Dr Vincent Ebo’o Eyenga : " Cette année, nous avons enregistré moins de 40 cas. Au regard des 70.000 personnes exposées dans les cinq foyers, nous n’arrivons pas à couvrir tous les risques. Nous compensons par la surveillance épidémiologique, car les autorités portent une attention particulière à ce phénomène. Mais le grand risque à ce stade c’est que lorsque la situation devient maîtrisable, on relâche tout. " Risque que ne veulent plus courir les pays membres, qui s’engagent, au sortir de la réunion de Libreville, à passer à une lutte sous-régionale et, comme le soutient le Dr Jean Charles Kounda Gboumbi de la RCA, à " standardiser tous les protocoles de traitement et de diagnostic dans tous les Etats membres ".
Au volet recommandations, on retient qu’il faut " continuer le suivi thérapeutique des patients pendant au moins les deux années qui suivent le traitement s’appuyant sur les structures sanitaires périphériques au contact des populations, opérer des études entomologiques préliminaires, qui détermineront la nécessité et les modalités d’une lutte anti-vectorielle, etc. " Sans oublier le plaidoyer qui reste à faire auprès des Etats par l’OCEAC. Ceci est une autre paire de manches.
Alain TCHAKOUNTE
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