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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 31/12/2012 | Lire l'article original
Ces assises étaient organisées par la Société médicale du Congo avec l'appui de la fondation Perspectives d'avenir que dirige le député de la circonscription d'Oyo, Denis-Christel Sassou-N'Guesso. Elles regroupaient les spécialistes de plusieurs domaines de la médecine de huit pays d'Afrique francophones, notamment le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Gabon, le Burkina Faso, le Sénégal, la République démocratique du Congo, la République du Congo, et d'Europe, parmi lesquels la France et la Belgique.
Cinq sessions thématiques ont édifié les participants sur les facettes du cancer, à savoir les cancers de la mère et de l'enfant, les cancers génito-urinaires, de la tête et du cou, broncho-pulmonaires et les leucémies et lymphomes. Les exposés furent développés successivement par des professeurs en médecine, parmi lesquels Judith Nsondé-Malanda, Deby Ngassaye et le docteur Innocent Koko. Selon les statistiques, le Congo a enregistré en 2012 au CHU de Brazzaville près de 500 cas de cancers, soit 15% des admissions. Les plus fréquents ont été les cancers du sein et du col utérin chez la femme, et ceux de la prostate et du foie chez l'homme. Il a été aussi révélé que certains cancers pouvaient être sexuellement transmissibles. D'après cette source, sa contamination ne dépend pas de l'âge.
Les congressistes ont formulé plusieurs recommandations, parmi lesquelles l'harmonisation des curricula et modules en cancérologie pré et postdoctorale en tenant compte des recommandations du Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur, l'intégration de l'enseignement de la psycho-oncologie dans la formation des spécialistes et des paramédicaux, ainsi que l'équipement de centres et de services de prise en charge de la pathologie cancéreuse. Par ailleurs, il a été conseillé au gouvernement la mise en place d'un plan national de lutte contre le cancer, l'élaboration d'ordinogrammes des signes d'alerte des cancers dans les centres de santé intégrés, la couverture maladie universelle.
Le coût du traitement du cancer dans le pays étant de près de 300 000 FCFA par séance, les congressistes ont appelé à la mobilisation générale contre cette maladie. Ils ont aussi appuyé la création de mutuelles de santé et l'intégration des comités de santé et des relais communautaires dans leurs stratégies tout en organisant des campagnes de sensibilisation et d'information.
Pour présenter l'intérêt de la rencontre, le promoteur du symposium, Denis-Christel Sassou-N'Guesso a rappelé que le cancer était devenu un fléau aussi dangereux que les autres pathologies tueuses qui sévissent dans le pays. « Hier maladie du Nord, a-t-il déclaré, le cancer gagne dangereusement nos sociétés. Il faut donc se prémunir contre le danger afin d'endiguer sa progression, devenue fulgurante. » Dans sa suite, l'orateur pense que le symposium s'inscrit dans le cadre de la vision du chef de l'État, qui a décrété 2012 année de la santé.
Signalons que le député d'Oyo, Denis-Christel Sassou-N'Guesso s'est engagé au terme des travaux à organiser avec l'Association Cancer une grande campagne de vaccination de près de 5 000 jeunes filles à Oyo. Ce projet pilote sera suivi d'autres à travers le pays avant qu'il n'intègre le programme élargi de vaccination. Dans le cadre de la recherche sur le cancer et ses conséquences, se tiendront en 2013 dans la même ville du nord du Congo des ateliers de biologie médicale.
Willy Mbossa
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