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VIH/Sida : la gestion controversée des antirétroviraux inquiète les malades du sida

Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 07/03/2013 | Lire l'article original

Les personnes vivant avec le VIH/sida ont fait part de leur désarroi ces dernières semaines, après avoir constaté un changement dans les conditions d'acquisition de leur traitement mensuel. L'hypothèse d'une rupture des stocks laisse présager une mauvaise gestion des médicaments même si les services du ministère de la Santé viennent d'annoncer la disponibilité partielle des molécules qui manquaient.

Depuis le début de cette année, en effet, les traitements antirétroviraux gratuits que les personnes vivant avec le VIH se procurent dans différents centres de santé au Congo, subissent des changements. La thérapeutie mensuelle est passée à dix, voire quinze jours. Plusieurs molécules qui participent aux différentes combinaisons thérapeutiques ne sont plus disponibles, relève-t-on par ailleurs auprès des patients.

Une rupture des stocks serait à l'origine de la situation. Pour manifester leur colère, certaines personnes vivant avec le VIH ont débarqué fin février au Secrétariat exécutif du Conseil national de lutte contre le sida (CLNS) pour s'enquérir de la situation. D'autres se sont rendues à la Congolaise des médicaments essentiels et génériques (Comeg), la centrale d'achat située à Mpila, et qui n'a, malheureusement à ce jour, pas beaucoup de médicaments dans ses entrepôts.

De source officielle, aucune commande d'antirétroviraux n'a été lancée depuis octobre 2012. La commande d'urgence effectuée peu avant par le ministère de la Santé via l'Unicef, ne devrait couvrir que trois mois. Ce qui justifierait la rupture actuelle de certaines molécules. Alors que l'on crie à la rupture chez les malades, le Programme national de lutte contre le sida (PNLS) évoque « la limite des stocks » et annonce une livraison ce mois-ci. Tout cela alimente les débats chez les malades et attise leur scepticisme quant au retour à une situation normale.

Le PNLS évoque une limite de stocks et une mauvaise gestion des médicaments

En attendant la livraison d'une commande passée fin décembre 2012 par le ministère de la Santé par l'intermédiaire de l'Unicef - quelques produits en faible quantité arrivent depuis la semaine passée - une opération a été initiée afin de réguler la situation et satisfaire les patients.

Lors de l'opération dite « coup de poing », il a été constaté un fort stockage de médicaments à certains endroits et des produits périmés dans d'autres. Le PNLS a pu collecter de nombreux cartons d'ARV qui ont été par la suite répartis dans les sites demandeurs. Ces stocks devraient couvrir deux semaines en attendant les commandes en cours. « Nous nous sommes rendu compte qu'il y avait du stock non utilisé dans d'autres structures de santé. À Makélékélé par exemple, on a renvoyé des malades alors que nous y avons découvert un entrepôt fermé avec plein de produits. À Pointe-Noire, nous avons même rassemblé un stock que nous avons ramené à Brazzaville », a souligné le médecin-chef du PNLS, le Dr Dzabatou, avant de fustiger une mauvaise gestion des médicaments dans les centres de santé et l'absence de concertation chez les professionnels.

« Il n'y a pas de rupture, nous sommes simplement dans les limites du stock », a-t-il déclaré le 27 février dernier. « Ce qui fait qu'au lieu de donner les traitements chaque mois comme cela était prévu au départ, nous ne les donnons que tous les dix jours, ce qui embête évidemment les personnes vivant avec le VIH », a-t-il souligné. « La rupture est parfois causée par les centres de santé, incapables de détecter la structure des molécules. Le traitement des ARV est une trithérapie. La médecine a prévu à la fois, des formes combinées et des formes fragmentées ou éclatées. Or, dans certains cas, les structures de santé sont incapables de proposer un traitement éclaté dans les conditions telles que celles que nous vivons », a ajouté le Dr Dzabatou.

Les personnes vivant avec le VIH veulent la totalité du traitement

Rupture de certaines molécules ou mauvaise gestion des médicaments, les personnes vivant avec le VIH restent perplexes sur les explications avancées par les professionnels de la santé. Pour eux, le problème se trouve dans la gestion controversée des antirétroviraux, où les intérêts personnels des uns et des autres semblent prendre le dessus sur la vie des malades. « Le gouvernement met beaucoup d'argent, et l'on se demande pourquoi il y a toujours des ruptures », lâchait Valérie Maba, présidente du Conseil d'administration du Réseau national des positifs du Congo, le 26 février lors d'un entretien. Actrice de la lutte contre le sida, Valérie Maba n'a pas caché son indignation « tant le pays a mis les conditions nécessaires pour réduire les infections chaque année ».

Son époux, Thierry Maba, vivant avec le VIH depuis une vingtaine d'années et agent au Secrétariat exécutif du CNLS, pense pour sa part qu'il s'agit de ruptures organisées. « À chaque fin de commande il doit y avoir rupture. Au Congo, on ne peut plus évoquer ce genre de choses avec les avancées enregistrées dans la lutte contre le sida, souligne-t-il. Même si des produits ont été récupérés dans d'autres centres de santé, la situation demeure critique. Il y a des patients qui ont besoin des molécules qui manquent. »

À la Comeg les antirétroviraux se font rares

Depuis 2011, la structure nationale d'approvisionnement en médicaments et dispositifs médicaux essentiels ne commande plus d'antirétroviraux. Elle ne s'occupe plus que de la distribution. Les causes de cette mutation n'ont toujours pas été clairement expliquées. Toutefois, les derniers achats de la structure ont été faits en 2010. « On a continué à gérer à la Comeg les stocks résiduels des achats de 2010 et 2011 au premier trimestre. Ce qui a couvert l'année 2011 et une bonne partie de 2012 avant le début des ruptures », a expliqué le directeur général de la structure, le Dr Guy Patrick Gandzia.

Dans l'intervalle, le ministère de la Santé a contractualisé avec l'Unicef pour passer les commandes. Le problème, selon nos sources, est que les médicaments ARV commandés par le ministère via l'Unicef arrivent par molécules, non par ligne thérapeutique. L'Unicef ne ferait donc pas la commande en gros, ce qui causerait des limites dans la livraison complète des molécules.

Il y a plusieurs semaines, la Comeg a, en effet, signalé une rupture des stocks dans ses entrepôts situés à Mpila. Or à l'intérieur d'un entrepôt, des cartons de produits s'empilent à perte de vue. Quelques cartons d'antirétroviraux sont également entreposés. Du Zidovir, Lamivir et Nevimune, pouvait-on lire sur ces cartons. « Ce sont des antirétroviraux, une livraison que nous avons reçue le 26 février du PNLS. Mais ce ne sont que des formes pédiatriques. Ils ne sont pas encore classés car nous attendons les documents du transitaire », a expliqué un magasinier. Dans le box ARV climatisé, sont déposés quelques cartons de molécules. « Le 26 février, nous avons reçu de la Nevirapine en suspension. C'est une molécule en sirop, en forme pédiatrique pour les enfants. Donc dans nos entrepôts, nous n'avons pas, à ce jour, toutes les molécules nécessaires pour couvrir l'ensemble des traitements tels qu'exigés par les protocoles thérapeutiques qui sont appliqués au Congo. Que ces médicaments soient entreposés ailleurs, je n'en sais rien », a avancé le directeur général de la Comeg.

Rappelons que fin 2011, le nombre de personnes vivant avec le VIH/sida sous ARV était estimé à 16 861 selon le rapport du CNLS, soit une couverture de 58,9% des malades. Le gouvernement congolais a mis en place une réponse qui vise, d'une part à réduire le nombre de nouvelles infections, et d'autre part à atténuer l'impact de cette maladie en améliorant l'accès aux soins. Un défi auquel devra s'atteler les structures compétentes en réduisant peu à peu les faiblesses encore constatées. Car les malades n'attendent pas, et les personnes récemment infectées espèrent également être prises en charge.

Quentin Loubou

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