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Le pays | Burkina Faso | 12/09/2013 | Lire l'article original
Pendant 72h, les participants venus de plusieurs pays d'Afrique vont, entre autres, renforcer leurs capacités par la mise à jour de leurs connaissances pour assurer une meilleure surveillance et une évaluation épidémiologique du traitement de masse contre la filariose lymphatique. La cérémonie d'ouverture a été présidée par la représentante de l'OMS au Burkina Faso, Djamila Cabral.
Les Maladies tropicales négligées (MTN) sont des maladies handicapantes qui frappent lourdement les pays africains. Même si elles connaissent une certaine régression, force est de constater qu'il reste beaucoup d'efforts à fournir pour leur éradication totale. Pour y parvenir, il ne faut surtout pas baisser la garde.
C'est dans ce cadre que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) organise, du 11 au 13 septembre 2013 à Ouagadougou, un atelier régional de renforcement des capacités sur la conduite des enquêtes d'évaluation de la transmission de la filariose lymphatique dans la région africaine.
Cet atelier, qui réunit les coordonnateurs nationaux du programme d'élimination de la filariose lymphatique, les chargés du suivi-évaluation du programme, les NTD/NPO et les chargés de programme de lutte pour l'élimination de la maladie, vise à renforcer les capacités des participants par la mise à jour de leurs connaissances pour assurer une meilleure surveillance et une évaluation du traitement de masse contre la filariose lymphatique, à élaborer un protocole pour la réalisation des enquêtes d'évaluation de la transmission de la maladie dans les pays éligibles.
Aussi permettra-t-il d'élaborer un plan de travail pour apporter l'appui technique nécessaire aux pays pour la mise en œuvre des enquêtes d'évaluation de la transmission de la maladie.
Le traitement de masse comme stratégie fondamentale
Pour la représentante de l'OMS au Burkina Faso, Djamila Cabral, la stratégie la plus importante pour lutter contre les MTN est le traitement de masse. Et s'il est vrai que de grands progrès ont été réalisés, il n'en demeure pas moins qu'il faut continuer à travailler intensément pour leur élimination.
« Nous sommes dans une phase où, si nous n'intensifions pas nos actions, nous risquons de revenir en arrière », a-t-elle ajouté. Pour ce faire, il est important d'avoir un système de surveillance solide.
C'est pourquoi, de l'avis de la représentante de l'OMS, cet atelier est très important en ce sens qu'il permettra de renforcer les capacités de la surveillance afin de détecter tous les cas, partout où ils sont, de les traiter, et aussi de renforcer toutes les activités en cours pour l'éradication des Maladies tropicales négligées.
Pour rappel, les MTN sont le ver de Guinée, la filariose lymphatique, les vers intestinaux, l'onchocercose.
La filariose lymphatique en bref
La filariose lymphatique est une maladie parasitaire transmissible par la piqûre de certaines espèces de moustiques. Les principaux parasites responsables de la maladie sont Wuchereria bancrofi qui est la plus répandue en Afrique ; puis viennent Brugia malayi plutôt rencontrée en Asie et Brugia timori dans l'île de Timor et celles environnantes.
La maladie est endémique dans 34 pays de la région africaine de l'OMS et ceux de l'Afrique de l'Ouest sont tous touchés par la maladie y compris le Burkina Faso.
Les médicaments utilisés sont l'albendazole en association avec l'ivermectine ou la diéthylcarbamazine (DEC), selon le cas, à travers 5 à 6 cycles de traitement avec de bonnes couvertures géographiques et thérapeutiques.
Colette Drabo
Source : Note technique d’information
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