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Sud Quotidien | Sénégal | 13/12/2006 | Lire l'article original
Aujourd’hui avec l’absence d’une politique stratégique efficace, le phénomène persiste. Il se répand de plus en plus dans les pays africains où la vente est pratiquée dans les marchés, les gares, sur la place publique, en bordure de route, les marchés hebdomadaires (louma). Pis, les villes sont inondées de contrefaçons qui ne répondent à aucune norme médicale. Ce qui entraîne des risques graves pour la santé des populations africaines. Surtout lorsque les vendeurs illicites de médicaments ignorent totalement la nature de ces produits.
Le phénomène est devenu courant, dans les grands commerces,
des grossistes travaillent avec des détaillants qui revendent les produits
pharmaceutiques sans en avoir aucune connaissance.
On trouve un peu partout en pleine rue toutes sortes de médicaments soi-disant
contre les maux de tête, de coeur, de ventre, des remèdes contre
le diabète et tout autre mal déclaré. Pourtant dans des
pays comme le Sénégal, la réglementation interdisant les
ventes illicites de médicaments de rue a été votée
depuis des lustres. Des sanctions sont même prévues par le code
de la santé publique.
Ignorant complètement la nature des substances qu’ils manipulent
et distribuent à volonté les médicaments, ces vendeurs
qui sont la pire gangrène du secteur continuent d’en faire la pluie
et le beau temps.
Introduits à travers les frontières devenues des passoires dans
ce trafic, les médicaments contrefaits ont également intégré
la participation active des membres du corps médical dont certains sont
suspectés d’être de connivence avec les grossistes. C’est
toute une mafia qui a développé ses tentacules partout au point
de défier toute impunité réelle malgré la volonté
des gouvernements restés impuissants face à ce fléau.
Tant ce phénomène n’est pas jugulé, le problème tardera à être solutionné. La prolifération de différentes maladies et les difficultés des patients à payer les prescriptions médicales est un fait réel. Tout comme la pauvreté qui continue de plus en plus à gagner du terrain. Face à la cherté des médicaments vendus au prix fort dans les officines, les personnes malades se rabattent sur le marché illicite pour se faire soigner. Ce qui les expose, hélas, au revers de la médaille.
Voilà pourquoi la disponibilité de médicaments génériques
à bon prix doit constituer une solution pour ces malades. C’est
seulement sur cette base que l’éradication de la vente des médicaments
dans la rue sera possible.
Les organisations sanitaires internationales, l’Oms en particulier, ont
le devoir de prendre les choses en main et d’influer sur les gouvernements
africains afin de développer des stratégies cohérentes
pour mettre fin à ce mal qui ronge l’Afrique pendant que les pandémies
et autres épidémies prolifèrent sur le continent.
Cheikh Tidiane MBENGUE
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