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Le soleil | Sénégal | 14/12/2006 | Lire l'article original
Si la prévalence est de 1,1 % chez les hommes, elle atteint plus de 2 % chez les femmes (2,1 %). L’enquête révèle aussi que dans la région de Kolda les femmes en union sont trois fois plus infectées que les célibataires. Ce résultat est similaire chez les hommes. Dans ce même registre, des enquêtes conduites dans la région de Kolda révèlent que « la prévalence chez les 15-25 ans est de 2,3 % chez les femmes et de 1,2 % chez les hommes ».
Kolda est ainsi considéré comme la région qui a l’un des taux de séroprévalence les plus élevés du pays. Fodé Baldé est relais communautaire au district sanitaire de Kolda. Selon lui, « les stratégies qui sont mises en œuvre ici sont surtout le dépistage volontaire qui est une démarche préventive permettant de savoir le statut sérologique de la personne ». On note aussi la sensibilisation des groupes vulnérables, les campagnes de mobilisation sociale, etc. Ces stratégies se heurtent, cependant, surtout à la pauvreté et parfois à l’ignorance des populations, déclare Fodé Baldé. Il s’y ajoute la position géographique transfrontalière de la région. Pour cette raison, Yaya Bâ, 30 ans, marchand ambulant, recommande l’abstinence.
« Je conseille l’abstinence en raison de la position géographique de Kolda et des marchés hebdomadaires qui foisonnent partout ». En outre, « les jeunes filles se prostituent clandestinement et certains hommes pour des raisons culturelles ou autres rejettent les préservatifs ». Tous ces obstacles liés à la pauvreté et à la mentalité freinent souvent l’application des stratégies mises en œuvre pour éradiquer la maladie au Fouladou. Aujourd’hui, le gouvernement du Sénégal et les partenaires au développement ont initié une démarche multisectorielle pour mieux contenir la progression du VIH/SIDA.
C’est dans cet ordre d’idées que les différents plans d’action des secteurs publics impliqués dans la lutte contre cette pandémie ont été validés récemment au cours d’un Conseil régional de développement (Crd) présidé par le gouverneur adjoint au développement, Mouhamadou Watt. A cette occasion, Mady Bâ, médecin chef de région a indiqué que « le SIDA est d’abord une priorité régionale avant d’être une priorité nationale ».
Emboîtant le pas au médecin chef de région, M. Sakho, secrétaire général de la Chambre des métiers, a fait observer que « l’intégration de l’artisanat après les secteurs de la jeunesse, de l’éducation, du travail, de la santé, des forces de sécurité et de la famille constitue une innovation visant à atteindre le maximum de personnes dans les stratégies de sensibilisation et de prévention ». Il entend ainsi aider à la formation de 400 relais pour sensibiliser les mouvements féminins et développer une vaste campagne de conseil au dépistage volontaire. Cette approche multisectorielle permettra de coordonner les synergies autour d’un plan d’action régional intégré de la santé dans la lutte contre le VIH/SIDA.
Moustapha Foyré Sow
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