Des avancées considérables viennent d'être réalisées dans plusieurs domaines de la santé concernant la femme et l'enfant en RDC. Il s'agit notamment de la fécondité du désir d'avoir des enfants supplémentaires; de l'utilisation de la contraception; des soins prénatals et accouchement; de la vaccination des enfants.

Cette enquête nationale qui a ciblé un total de 18 360 ménages dont 5 474 en milieu urbain dans 161 grappes et 12 886 en milieu rural dans 379 grappes a porté aussi sur la prévalence et traitement des maladies de l'enfance; sur l'allaitement et alimentation de complément; sur l'état nutritionnel des enfants; sur les indicateurs du paludisme. Les thèmes liés à la prévalence du paludisme, à la mortalité des enfants, à la connaissance du VIH-sida et à la multiplicité des partenaires sexuels et utilisation du condom ont fait partie de cette enquête.

En termes de résultats pour ce qui est, par exemple, des soins prénatals et accouchement, les résultats provisoires de l'EDS 2013 révèlent que « Dans l'ensemble, 88 % de femmes ont consulté un professionnel de santé durant la grossesse de leur naissance la plus récente et cette proportion a augmenté depuis 2007 à 80 % ». Cependant, souligne la même source, on observe un écart important entre les milieux de résidence.

Les femmes vivant en milieu urbain (94 %) ont plus fréquemment consulté un professionnel de santé que celles résidant en milieu rural (86 %). Le niveau d'études des femmes influence aussi la fréquence des consultations prénatales. Les femmes sans niveau d'instruction (82 %) sont celles qui ont le moins bénéficié de soins prénatals au cours de la grossesse de leur dernier-né. Cette proportion atteint 86 % chez les femmes ayant un niveau d'instruction primaire, 94 % lorsque la mère a un niveau d'instruction secondaire et atteint 99 % pour les femmes de niveau d'instruction supérieur.

Amélioration de la couverture vaccinale

La couverture vaccinale des enfants en RDC au cours de la période 2007-2014 est passée de 31 % à 45 % pour tous les antigènes, de 72 % à 83 % pour le BCG, de 46 % à 66 % pour la troisième dose de polio et enfin de 63 % à 72 % pour le vaccin contre la rougeole. Des progrès ont été aussi réalisés en ce qui concerne l'allaitement des enfants au sein. Cependant, pour ce qui est de l'allaitement exclusif au sein de l'enfant jusqu'à l'âge de six mois, les résultats ne sont pas probants.

L’allaitement, indique EDS 2013, est une pratique quasi universelle en RDC et durant une période assez longue. En effet, les résultats de l'enquête montrent que pratiquement tous les enfants de moins de six mois sont allaités (98 %) et 92 % des enfants de 12-15 mois sont encore nourris au sein.

Cependant, la recommandation selon laquelle l'enfant doit être exclusivement allaité pendant les six premiers mois n'est pas bien suivie. En effet, dans le groupe d'âges zéro à cinq mois, moins d'un enfant sur deux (48 %) n'a reçu que le lait maternel, c'est-à-dire qu'il a été exclusivement allaité au sein : cependant cette proportion a nettement augmenté depuis 2007 date à laquelle elle était estimée à 36 % (EDS-RDC I). Dans 51 % des cas, les enfants de moins de six mois ont déjà reçu autre chose en plus d'être allaités, essentiellement de l'eau (20 %), ou des suppléments solides ou semi-solides (24 %).

Des résultats provisoires publiés, on entend maintenant des résultats définitifs qui ne seront pas loin des résultats provisoires. Ce qui permettra au gouvernement et aux partenaires de santé de s'inspirer de cette enquête pour mener des actions concrètes et ciblées avec des données fiables en vue d'améliorer la santé des enfants et des mères en RDC.

Par Aline Nzuzi

Lire l'article original