Prenant la parole lors du lancement, le ministre François Ibovi a rappelé que le choix de construire cette industrie du médicament découle d'une vision, d'une utopie qu'Edith Lucie Bongo Ondimba, s'était mise à partager avec son père. « Le laboratoire Biocare dont nous avons l'insigne honneur de procéder aujourd'hui au lancement des produits sur le marché du médicament est bel et bien l'illustration de l'amour du prochain, de ses élans philanthropiques et de son attachement à la justice », a-t-il déclaré. Et d'ajouter : « Ainsi, l'investissement privé dans le domaine de la santé renforce non seulement les systèmes de santé dont les ressources sont très souvent insuffisantes, mais aussi le partenariat public/privé. »

Intervenant ensuite, le directeur général du laboratoire Biocare, Jacques Bandelia, a rendu compte des données techniques du projet qui a donc été entièrement revu en 2012, après une première expérience tentée en 2008. La capacité de production était alors limitée à 2000 poches. « La société Biocare Laboratoire compte deux laboratoires de contrôle-qualité microbiologique et physicochimique équipés de matériel d'analyse et d'instruments de mesure très pointus, permettant un contrôle optimal du processus de production et de la qualité des produits finis », a-t-il précisé.

En effet, le recrutement et la formation des ressources humaines, cadres et techniciens congolais, a commencé fin 2012 afin de sélectionner les compétences adéquates dans ce domaine d'activité qui demeure très exigeant en matière de bonnes pratiques de fabrication, d'assurance qualité, de sécurité et de respect de l'environnement. C'est ainsi qu'un plan de formation a été développé et suivi durant toute la période d'essai par des experts internationaux spécialistes du domaine pharmaceutique. Un accompagnement spécifique et continu de ces experts se poursuivra tout au long de l'année 2014.

Notons que Biocare mobilise actuellement 65 cadres et techniciens dans l'ensemble de ses services, pour une gestion optimale des sites de production et de stockage. L'unité a commencé à produire à partir du mois de juin 2013 à raison de 4000 poches/jour pendant une période de trois mois. En septembre 2013, la production est passée à 8.000 poches/jour ; elle est passée en phase de consolidation de l'organisation industrielle et du contrôle-qualité. Des essais de production au rythme de 12.000 poches/jour ont été effectués après cette phase, dans le but de préparer l'étape suivante de 16.000 poches par jour, avec des mesures d'accompagnement permettant de garder cette capacité quasiment constante à partir d'aujourd'hui, jour de lancement de la commercialisation des produits sur le marché national.

Par Guillaume Ondzé

Lire l'article original