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Cameroon tribune | Cameroun | 21/12/2006 | Lire l'article original
Les différentes enquêtes démographiques et de santé réalisées au Cameroun entre 1991 et 2004 montrent une détérioration significative de l’état nutritionnel des enfants et des femmes au cours de la dernière décennie. A titre d’exemple, un enfant sur trois, de moins de cinq ans, souffre de la malnutrition chronique, alors que 40% ont une carence en vitamine A. Par ailleurs, 57% des enfants de 1 à 5 ans et 53% des femmes enceintes sont anémiques. L’apport insuffisant en aliments, sources d’énergie et de protéines, la carence en vitamine A, l’anémie par carence en fer et la carence en iode sont les principaux problèmes nutritionnels recensés. D’après ces enquêtes, les problèmes nutritionnels sont à l’origine de milliers de décès de jeunes enfants et de femmes, d’une réduction drastique du potentiel intellectuel et d’énormes pertes économiques.
Face à tout cela, le gouvernement camerounais a élaboré un document de politique d’alimentation et de nutrition devant conduire à l’amélioration de la situation alimentaire et nutritionnelle des populations. Ce programme dont le coût est estimé à un peu plus de 7 milliards de FCFA, est axé entre autres sur la promotion de l’allaitement maternel, la lutte contre la malnutrition, la prise en charge nutritionnelle des personnes vivant avec le VIH, mais aussi la sécurité alimentaire et la formation. Pour Urbain Olanguena Awono, cette politique permet de bien agir, car on sait exactement où on va. " Nous sommes déjà dans l’action, mais il fallait cadrer cette action ", a-t-il déclaré.
La politique ainsi adoptée tend à amener les communautés à entreprendre des actions en vue de la résolution de leurs problèmes nutritionnels. Promouvoir, d’ici 2010, l’allaitement maternel exclusif jusqu’à six mois chez 70% des mères. Elle vise également à apporter, deux fois par an, des doses supplémentaires de vitamine A à au moins 80% d’enfants de 6 mois à 5 ans,. La sécurité sanitaire de 50% des denrées alimentaires produites localement et importées est un autre axe de priorité. " Nous voulons parvenir à une agence de sécurité alimentaire au Cameroun ", a assuré le Minsanté. Et D’après Hélène Mambu Ma Disu, représentante de l’Unicef, l’avenir est prometteur et le système des Nations Unies est déterminé à soutenir le Cameroun dans ses actions.
Grâce à une stratégie qui repose sur une communication et le renforcement des compétences des communautés en matière d’alimentation et de nutrition, la formation du personnel et le renforcement de la sécurité sanitaire des aliments, le Minsanté attend d’énormes résultats à l’horizon 2010. Les nourrissons doivent exclusivement être nourris au lait maternel jusqu’à 6 mois, les femmes enceintes et en âge de procréer, ainsi que les enfants d’âge préscolaire doivent être supplémentés en fer. Les ménages doivent consommer davantage de sel iodé et le contrôle de la qualité des denrées alimentaires produites localement doit être systématique.
Jocelyne NDOUYOU-MOULIOM
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