Les trois parties ont signé le 9 janvier à Brazzaville une convention de partenariat dans le cadre de l’accélération de la préparation à la riposte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola qui a déjà fait plus de 8 000 morts en Afrique de l’Ouest. A travers cet accord, la Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC), apportera, par le biais de sa fondation, une somme de 102 millions FCFA. Selon le directeur général de la Fondation SNPC, Pascal Itoua Oyona, ce partenariat cadre bien avec la vocation de leur groupe, visant à répondre présent aux nécessités de santé publique chaque fois que les circonstances le recommandent et que ses moyens financiers le permettent.

De son côté, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), s’est engagé à apporter son expertise et son soutien dans la mobilisation des partenaires en vue de la mise en œuvre du plan de contingence élaboré par le Congo. Ceci dans le cadre de la conception des supports de communication et d'hygiène ainsi que dans la visibilité des contributions des acteurs impliqués dans la lutte contre le virus Ebola. « La communication a un coût, il fallait donc aller au-delà, comme le ministère de la Santé ne disposait pas de toutes les ressources financières. Cela implique la mise en œuvre de tous les plans de contingence pour répondre à Ebola au Congo. Ce sont des montants quand même conséquents qui n’étaient disponibles au niveau du ministère de la Santé, d’où toute l’importance pour l’Unicef d’accompagner aussi le ministère dans la mobilisation des ressources financières », a expliqué le représentant de l’Unicef au Congo, Aloys Kamuragiye.

Saluant les efforts du Congo, il a invité le ministère de la Santé et de la Population à continuer d’agir avec un sens d’urgence dans la réponse à l’épidémie à virus Ebola. Selon lui, il est impératif que le gouvernement puisse poursuivre la recherche de tous les moyens lui permettant de créer un environnement favorable à la prévention ainsi que la riposte contre la maladie à virus Ebola. « Un environnement favorable à la lutte contre la maladie à virus Ebola exige aussi que les agents de santé soient formés et équipés pour assurer les diagnostics et la prise en charge des cas, la maîtrise de l’hygiène dans les structures de soins et autres lieux de rassemblement de la population », a-t-il suggéré.

Présidant la séance, le ministre de la Santé a rappelé que la signature de cette convention de partenariat traduit dans la pratique, la volonté de la SNPC et de l’Unicef d’aider le gouvernement à faire face à toute éventuelle importation de la fièvre Ebola au Congo. « La lutte préventive contre la maladie à virus Ebola se poursuit sans relâche dans notre pays. Le matériel et les intrants nécessaires doivent être pré-positionnés pour ne laisser aucune place à l’improvisation. Le personnel doit être bien formé et préparé à prendre en charge des cas supposés ou confirmés de maladie à virus Ebola. Les messages sur cette maladie et les mesures d’hygiène à prendre doivent atteindre tous les ménages par l’entremise des différents relais », a insisté François Ibovi.

En concluant cet accord, l’Unicef et la SNPC viennent d’emboiter le pas à la République populaire de Chine et à la direction générale d’Airtel qui ont fait des dons en matériel de protection et de sensibilisation au ministère de la Santé. Cela fait suite à l’appel au soutien du ministère de la Santé lancé en septembre dernier à l’endroit du corps diplomatique et aux représentants des institutions internationales basées au Congo.

Parfait Wilfried Douniama

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