Le ministre de la Santé, François Ibovi, a lancé, le 17 février à Brazzaville, en collaboration avec les partenaires internationaux, la phase II du Programme de Développement des Services Santé (PDSS II). Cofinancé par le Congo et la Banque Mondiale (BM), le programme vise à augmenter le taux d’utilisation des services de santé maternelle et infantile ainsi qu’à améliorer leur qualité. Le Pdss II va aussi affermir les mécanismes de mise en place de l’assurance maladie, assurer la disponibilité des médicaments essentiels dans les formations sanitaires et progresser, à nouveau, la couverture vaccinale.

La mise en œuvre du Pdss II au Congo a été approuvée en décembre 2013 par le conseil d’administration de la BM. Il est estimé à 120 millions de dollars américain, soit environ 60 milliards de francs CFA. Selon les statistiques d’experts en santé, ce programme cible un taux de 87% de population.

La phase du Pdss II va durer cinq années et s’est élargi à quatre autres départements, notamment Brazzaville, Pointe-Noire, Bouenza et la Cuvette.

Les composantes I et II de ce programme vont contribuer respectivement à la mise en place des assises pour la couverture universelle de santé, ainsi qu’à la consolidation du financement du secteur de la santé et les capacités de la politique de santé.

Ce programme très alléchant n’a laissé personne insensible. La représentante de la BM au Congo, Sylvie Dossou, a souligné : « Nous tenons à féliciter le gouvernement du Congo. Il s’agit en fait d’atteindre des objectifs clairs, fixés par le Congo. Et, nous allons accompagner ce pays à la mise en œuvre de ce programme. Le Pdss II est basé sur la stratégie d’investissement des résultats qui permet de financer directement les formations sanitaires sur la base de quantité et surtout de la qualité des services ».

Pour sa part, le ministre de la Santé et de la population, François Ibovi, a rappelé l’avantage du droit des citoyens à la santé et le financement basé sur la performance : « Au Congo, ce droit est garanti par la loi fondamentale de la République. La santé de la population demeure l’une des préoccupations du gouvernement. (…) Le financement basé sur la performance est une stratégie qui viabilise le système de santé et améliore les prestations des professionnels de santé ».

Rappelons que la mise en œuvre du Pdss I avait accouché des résultats encourageants. Et, les partenaires justifient que la reconduction du Pdss II découle de la persistance de nombreux variables qui influent encore sur le système de santé, alors que le Congo veut bien atteindre l’objectif 4, 5 et 6 du millénaire pour le développement. Par exemple, le décalage de l’indice de fécondité en milieu urbain est de 4,5 alors qu’en milieu rural il est de 6,5. De même, l’inégalité d’accès aux services de santé : les riches 75% et les pauvres : 32,3%.

Fortuné Ibara

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