Au cours du point de presse qu'il a co-animé avec les membres du comité organisateur de la conférence internationale sur la lutte contre le sida en Afrique (Icasa 2017), le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi, a rassuré le directeur de l'Icasa 2017, Luc Bodéa, le président de l'Association Anti-sida, le Dr Ihad Ahmed, et son secrétaire général, le Pr Seni Kouanda des capacités de la RDC, une fois choisie le 7 juin, d'organiser dans les meilleures conditions la 19e édition de l'Icasa prévue pour décembre 2017.

Pour le Dr Félix Kabange Numbi, l'organisation de cette grande rencontre sur le sida est une question de conviction, de leadership et de volonté politique. Et la RDC qui a eu à organiser Icasa 1991 est aujourd'hui mieux outillée pour organiser Icasa 2017 parce qu'aujourd'hui, sous le leadership du chef de l'Etat, fait-il savoir, la lutte contre le sida connaît de grandes avancées en RDC.

Le ministre de la Santé publique reste convaincu qu'avec les efforts que le pays déploie dans la lutte contre le sida, la RDC « peut aujourd'hui lancer au monde un nouveau message que la fin du sida est possible avec l'engagement soutenu du chef de l'État qui préside lui-même le conseil national multisectoriel de lutte contre le sida ».

Aux dires du Dr Félix Kabange Numbi, la RDC tient à organiser cette conférence pour plusieurs raisons. D'abord on parlera du sida parce que c'est depuis 1991 que le pays a parlé de cette maladie dans le cadre de l'Icasa. Il y aura des délégués qui viendront de 26 provinces qui, une fois rentrés chez eux, parleront du sida. L'Icasa 2017 nous permettra de parler des avancées de la RDC dans la réponse contre le sida. Grâce à Icasa 2017, le pays pourra mobiliser des fonds et renforcer la lutte.

Au delà de toutes ces raisons, le ministre de la Santé publique note un gain économique pour le pays « parce qu'il y aura plus de dix mille personnes qui vont payer des chambres d'hôtels pour leur séjour, qui vont manger et des dividendes touristiques parce qu'après cette conférence, il y aura des gens qui voudront revisiter la RDC. Au-delà de tout, l'image du pays sera rayonnée car les 10 000 personnes parleront autrement de la RDC ». Répondant à une question sur la stabilité du pays, le Dr Félix Kabange Numbi affirme : « s'il y avait l'ombre de l'instabilité, le pays n'allait même pas prendre l'engagement de déposer sa candidature pour l'organisation de l'Icasa 2017. « Le mois de décembre 2017 se passera en toute tranquilité. Le gouvernement, l'opposition, la société civile et les partenaires feront tout pour que Icasa 2017 soit la meilleure de toutes les éditions. Les membres du comité ne regretteront pas au cas où ils choisiraient la RDC ».

Engagement politique de la RDC

Le Pr Seni Kouanda, qui a remercié le ministre de la Santé publique pour l'accueil qu'il leur a réservé, a reconnu que les autorités du pays sont engagées à organiser Icasa 2017. « En RDC, il y a véritablement un engagement politique en faveur de la tenue de cette conférence à Kinshasa. Les partenaires et la société civile nous ont aussi confirmé leur appui.

Au delà de rencontres notamment avec les ministres des Affaires étrangères, le procureur général de la République, le comité organisateur Icasa 2017 a visité des hôtels de Kinshasa et l'entreprise du transport au Congo. « Nous avons visité aussi les installations logistiques, on nous a même ouvert les portes de la Cité de l'Union africaine. La RDC aura la capacité d'abriter cette grande conférence, si jamais elle était retenue », souligne Seni Kouanda.

Pour sa part, le Dr Ihad Ahmed reconnaît que la RDC a une grande salle qui peut contenir plus de 5000 personnes et bien d'autres infrastructures. Toutefois, fait-il savoir, nous ferons notre rapport qui sera soumis au comité de vote et c'est le 7 juin que la RDC sera fixée si elle a été choisie ou pas.

Rappelons que c'est depuis le 30 mai que cette délégation est arrivée à Kinshasa pour évaluer les capacités de la RDC à pouvoir organiser la 19e édition de la conférence internationale sur le sida en Afrique (Icasa 2017). La même mission a été effectuée en Cote d'Ivoire et au Kenya. Sur les trois pays en lice, un seul sera choisi pour abriter Icasa 2017.

Aline Nzuzi

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