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Revue de presse de santé tropicale

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Epidémie de fièvre jaune : le Dr Innocent Victor Ossété Ayessa rassure

Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 23/06/2016 | Lire l'article original

Interrogé le 23 juin par les Dépêches de Brazzaville sur l’épidémie de fièvre jaune qui sévit actuellement en RDC, un pays frontalier du Congo, le chef de Centre d’Hygiène publique, le docteur Innocent Victor Ossété Ayessa a donné de plus amples informations sur l’importance de la mise en place d’un service de santé au Beach et sur la manière dont la crise doit être gérée.

Les Dépêches de Brazzaville : Au Congo, quelles sont les dispositions qui ont été mises en place pour limiter l’extension des cas de la Fièvre jaune ?

Dr Innocent Victor Ossété Ayessa : Au prime abord, il faut savoir que cette épidémie ne sévit pas seulement en République démocratique du Congo. Mais également en Angola où elle a été détectée peu avant, et où l’on a enregistré beaucoup de décès. Le risque de contamination est très élevé puisque nous avons des frontières perméables avec ces pays.

Au niveau du Congo, des précautions ont été prises, car nous avons toute une organisation de gestion de crise et d’épidémie. Nous avons une structure politique qui est la coordination placée sous la houlette du Premier ministre, et une autre structure technique multisectorielle, composée des acteurs des différents départements du pays, parce que, en matière d’épidémie, ou de santé, le ministère de tutelle seul, ne peut faire face. Au niveau des départements, des préfectures, et des districts, nous avons des cellules de crise.

En ce moment, nous avons activé ces différentes cellules de coordination. Le ministère de la santé travaille déjà en collaboration avec la primature. Ce matin, nous avons eu des entretiens avec les partenaires de l’OMS qui ont effectué le déplacement du Beach, pour essayer de voir comment travaille le dispositif, par ce qu’il est plus facile de prévenir une épidémie que de la gérer.

Dans la foulée, j’ai remarqué très vite que le contrôle qui se fait au Beach représente à peu près 20 mètres. Or, les frontières entre les deux Congo s’étalent sur près de 2000 kilomètres. Donc, on ne maîtrise pas du tout les personnes qui arrivent au Beach, et celles qui présentent le vrai carnet de vaccination, surtout que les grands bateaux ne desservent plus depuis un certain temps. Nous ne devons pas focaliser notre attention uniquement au Beach, car de nombreux clandestins empruntent souvent d’autres voies. Dans ce cas, il faut renforcer les capacités au niveau des centres de santé pour détecter et éradiquer précocement d’éventuels cas.

L.D.B : En dehors du Beach, il existe de nombreux points d’entrée au Congo. Quelles solutions avez-vous trouvé ?

Dr I.V.O. A : A mon avis, il est inutile de placer une équipe médicale à la main bleue, par exemple ou ailleurs. Le vrai problème est au nord du pays, sur le fleuve.

L.D.B : Que doivent faire les Congolais de Brazzaville qui veulent se rendre à Kinshasa, puisqu’il n’y a plus de vaccin gratuit disponible pour eux ?

Dr I.V.O. A : Qu’ils achètent leur propre vaccin en pharmacie avec 12000 FCFA, et qu'ils cherchent à rencontrer un agent de santé ici au centre d’Hygiène publique pour se faire vacciner. A la fin, on leur remettra un carnet de vaccination. Les vaccins au Beach sont réservés uniquement aux voyageurs en provenance de Kinshasa.

L.D.B : Au niveau du Beach NGobila de Kinshasa, n’y a-t-il pas un personnel de santé chargé d’administrer la vaccination aux voyageurs ?

Dr I.V.O. A : une personne peut être dans l’urgence, et n’a pas eu le temps de se faire vacciner. Mais dans l’interrogatoire, on peut savoir s’il a falsifié ou pas son carnet de vaccination.

L.D.B : Avez-vous une solution alternative pour ceux qui sont dépourvus de moyens financiers en vue de se procurer un vaccin ?

Dr I.V.O. A : Le problème ne se situe pas au niveau de notre pays, mais plutôt au niveau international, parce que le fabriquant de vaccin fait son commerce. Il ne peut pas en fabriquer beaucoup s’il n’y a pas la demande. Lorsque nous demandons par exemple 5 millions de dose pour le Congo, on ne pourrait pas en trouver car, notre voisin l’Angola aurait déjà épuisé le stock de réserve. Et le Congo démocratique où sévit actuellement l’épidémie a besoin aussi de vaccins plus que l’Angola. S’il faut vacciner toute la population, il aura besoin de plus de 40 millions de doses.

L.D.B : Que propose l’OMS ?

Dr I.V.O. A : L’Organisation mondiale de la santé a dit que, pour le moment, le Congo n’est pas en période d’épidémie, donc, il n’est pas prioritaire. C’est en Angola et en RDC que la fièvre jaune a été déclarée comme une épidémie, donc, ils sont prioritaires. Pour le moment, on ne peut pas parler de cas avérés au Congo.

L.D.B : Quel est votre message d’espoir à l’endroit de la population congolaise inquiète ?

Dr I.V.O. A : Je demande à la population de rester calme et d’attendre nos instructions, et ce que nous allons leur donner comme information. Car, dans le domaine de l’épidémie, nous avons tout le nécessaire technique pour gérer l’information et pallier la situation. Laissons le soin aux responsables de la santé de gérer la situation. Nous avons déjà commencé à regarder comment travailler avec la population. Qu’elle prenne leur mal en patience.

Propos recueillis par Yvette Reine Nzaba

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