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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 26/02/2007 | Lire l'article original
Toute la population de la commune de la N’Sele était en liesse, le vendredi 23 février, à la pose de la première pierre, marquant le démarrage des travaux de construction d’un centre hospitalier dans la localité de Mbenzale, au Plateau de Bateke. Après la pluie matinale, les habitants des villages avoisinants sont venus massivement soutenir cette œuvre communautaire, avec une volonté ferme de la préserver soigneusement. Sur une superficie de 18 m x 35 m, le centre de santé de Mbenzale accueillera des patients d’environ dix villages de la commune de la N’Sele. Et les travaux de construction pourront durer près de trois mois, selon les estimations de l’architecte Ferdinand Mayasi, commis à cet ouvrage.
Financés par le Fonds social de la République (FSRDC), le coût total des travaux s’évalue à 54.140 dollars américains, dont le 10 % est la contribution de la population bénéficiaire. Encadrée par les sœurs curatrices de Saint Luc et regroupée en Communauté ecclésiale vivante de base (Cevb), cette population amène son apport en main d’œuvre, sable, eau et panneaux électriques fournis par les religieuses… Le tout équivalant à 5.000 $.
Quant au Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), son apport intervient exclusivement à la fourniture des équipements et médicaments nécessaires à un centre hospitalier moderne. Il sera doté notamment d’une salle d’opération, d’une salle d’hospitalisation, d’une maternité, de l’échographie, du bureau du médecin, d’un laboratoire, d’une pharmacie…Selon le Dr Marini Atimango, chef d’antenne de Kinshasa, l’Unfpa prend en charge les bébés de zéro à six jours. Interrogé sur le problème de salaire du personnel, le Dr Marini a indiqué que le système des Nations unies apporte un appui au gouvernement qui doit, à son tour, payer les travailleurs.
La population rendue responsable
L’un des moments les plus cruciaux de cette cérémonie a été la pose de la première pierre. Peu avant ce geste symbolique, le coordonnateur général de FSRDC, Ruphin Bo-Elongo, a expliqué à l’assistance l’importance de la contribution que le Fonds social exige aux bénéficiaires de projets. « Je vous encourage d’avoir contribué ; par cet acte, vous devenez responsables de votre projet et vous saurez protéger et pérenniser votre patrimoine », a-t-il indiqué.
Saisissant cette opportunité, le patron du Fonds social a annoncé à l’assistance la campagne de sensibilisation ouverte ce mois de février, à l’occasion du 5ème anniversaire de FSRDC, dans le but de faire accéder un large public aux actions du Fonds social. Car, a-t-il signalé, il existe de fonds pour tout le monde. Question d’élaborer des projets crédibles.
Pour sa part, le bourgmestre de la commune de la N’Sele, Augustin Nkama, a salué cette œuvre qui sera bénéfique pour toute la population de la commune, et exhorté celle-ci à donner un coup de main aux travaux ainsi qu’à protéger scrupuleusement cet édifice d’intérêt commun. Dans le même ordre d’idées, le chef coutumier Mupene a, au nom de la population locale, remercié les initiateurs de ce projet et le Fonds social d’avoir pensé à sa juridiction très souvent oubliée alors qu’elle est dans la périphérie de la capitale. « Je suis heureux comme au jour de ma naissance. Ce centre sera un salut pour nous car, avant, les femmes, par exemple, étaient transportées pour aller accoucher loin d’ici », a-t-il déclaré.
Par RICH NGAPI
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