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Cameroon tribune | Cameroun | 23/03/2007 | Lire l'article original
C’est que, dans les trois provinces septentrionales, la saison sèche accompagnée de vents de poussière favorise la propagation du méningocoque, vecteur de la maladie. Les risques d’épidémie de méningite sont très grands dans cette zone considérée comme la plus touchée par la méningite. C’est donc conscient de ce danger que le ministre de la Santé publique a battu le rappel des troupes mercredi dernier à Garoua, pour évaluer les dispositifs de riposte en cas d’épidémie. Face à Urbain Olanguena Awono, les responsables en charge des problèmes de la santé dans le Grand Nord. Sur écran géant, chaque délégué provincial a présenté la situation de la méningite cérébro-spinale dans sa zone de compétence. Le tout nouveau directeur du Centre Pasteur annexe de Garoua a, quant à lui, exposé sur les méthodes de diagnostic utilisées par sa structure.
Pour l’heure, le seuil épidémique n’est pas encore atteint mais les délégués provinciaux ont mis sur pied des dispositifs d’éveil au cas où. Il faut donc huiler la machine de riposte, renforcer les capacités du personnel, le doter en logistique nécessaire, assurer la surveillance épidémiologique sur le terrain et surtout mettre un accent sur la prévention à travers la vaccination de masse. Des stratégies de lutte qui sont quelque peu amoindries par quelques difficultés dont les moindres ne sont pas l’inaccessibilité de certaines localités, l’insécurité due au phénomène de coupeurs de route. Au cours de cette rencontre, le Minsanté a surtout dénoncé les pratiques des charlatans qui trompent les populations par des messages mensongers à travers certains média privés. Dans le Grand Nord, ces médecins du quartier conseillent l’utilisation de certains alcools forts tel que l’arki (whisky traditionnel).
L’on a aussi évoqué la rareté du chloramphénicol huileux préconisé pour le traitement de première ligne de la méningite. Ce médicament, qui est gratuitement distribué en cas d’épidémie n’est plus disponible dans les officines des hôpitaux. Ce qui oblige les personnels soignants à prescrire le traitement de deuxième ligne qui nécessite plusieurs injections, coûte cher et expose aux effets indésirables. De même l’absence des vaccins multi doses et des vaccins de stocks de sécurité constitue un sérieux handicap.
Sur ce point, le ministre de la Santé publique a annoncé l’arrivée sous quinzaine de 200.000 doses de vaccin pour renforcer les stocks de sécurité dans les trois provinces. Mais il a surtout insisté sur la prévention à travers la vaccination de masse, l’utilisation des médias pour sensibiliser la population, le renforcement de la surveillance, la prise en charge et la qualité et la fiabilité des résultats des examens réalisés par le Centre Pasteur. Il est question selon Urbain Olanguena Awono de créer une synergie entre toutes les forces vives pour barrer la voie à la méningite cérébro-spinale. Cette séance de travail s’est déroulée en présence du secrétaire d’Etat à la Santé, Alim Garga Hayatou, du gouverneur de la province du Nord, Roger-Moise Eyene Nlom et de la représentante résidente de l’OMS au Cameroun.
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