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Mutations | Cameroun | 27/04/2007 | Lire l'article original
L'atteinte du point d'achèvement en avril 2006 est venu booster un secteur qui se mourrait déjà au Cameroun. La déliquescence des infrastructures hospitalières et les écueils observés dans la prise en charge des malades avait plongé une partie de la population dans le désespoir. Cette situation avait alors facilité l'ouverture des centres de santé privés à travers le pays avec un suivi parfois approximatif. Non motivés, les médecins (fonctionnaires) donnaient du volume à leur portefeuille en faisant des prestations dans les cliniques privées. Le manque d'organisation du secteur avait ainsi entraîné un désordre général.
La thérapie arrêtée par l'octroi d'une enveloppe sur fonds
Ppte de l'ordre de 18 milliards Fcfa devait assurer la revalorisation du secteur
de la santé publique. L'une des mesures retenues était l'amélioration
de la prestation des soins et services ainsi que le renforcement du système
de santé. Cet objectif ne pouvait être atteint que par la capitalisation
de la ressource humaine.
Ainsi, lors de la conférence biennale des responsables des services centraux
et extérieurs du ministère de la Santé publique, tenue
au palais des Congrès de Yaoundé du 26 au 28 février 2007,
le Minsanté, Urbain Olanguena Awono, a redit cette exigence à
ces collaborateurs en même temps qu'il leur apprenait " l'intégration
dans la fonction publique de la deuxième vague des 600 contractuels recrutés
sur fonds Ppte en 2004. (…) Un autre recrutement de 150 personnels de
diverses spécialités et compétences dans le cadre du C2d
(Contrat désendettement développement) en faveur de trois provinces
septentrionales " suivra.
Mobilisation
Sur le plan infrastructurel, les fonds Ppte santé devaient servir à la construction de 1.000 centres de santé. Sur 148 chantiers attribués en 2005, 50 ont été réceptionnés en 2006. Le reste étant en cours d'achèvement. En complément le ministre de la Santé publique indique que " 171 marchés sur financement Ppte 2006 sont attribués et les chantiers y afférents vont démarrer pour être achevés avant juin 2007 ". Le 17 mai 2006, trois semaines après l'atteinte du point d'achèvement, le gouvernement camerounais avait organisé un point de presse pour expliquer aux journalistes les retombées du point d'achèvement et ce qu'il fallait attendre dans les prochaines années par secteur.
Le ministre de la Santé publique avait cité à l'actif des fonds Ppte le fait que 87% des populations connaissaient les méthodes de prévention dans le cadre de la lutte contre le Sida. La prévention du paludisme n'était pas en reste avec la distribution des moustiquaires imprégnées aux femmes enceintes. Sur ce sujet, 500.000 moustiquaires étaient distribuées aux femmes enceintes en janvier 2006. "Pour l'année en cours près d'1,5 million de moustiquaires ont été commandées", précise une source proche du ministère de la Santé publique.
Selon le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), cette mobilisation a permis de corriger les faiblesses de la politique nationale de lutte contre le paludisme. En 2003, seul 3% des femmes et enfants camerounais dormaient sous une moustiquaire. Aujourd'hui la couverture a dépassé les 60% selon les chiffres du Pnlp. Le Programme élargi de vaccination (Pev) n'est pas en reste par les structures sanitaires bénéficiant des financements PPte. Ainsi des vaccins comme celui contre la fièvre jaune sont entièrement subventionnés par les fonds Ppte. Certains médicaments essentiels ont vu leur coût baissé grâce aux fonds Ppte.
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