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Madagascar tribune | Madagascar | 26/09/2007 | Lire l'article original
Le docteur A.D. Patrick Rakotomalala conseille au patient ou au médecin
de ne pas s’amuser à utiliser à commencer un traitement
par la famille des rosiglitazones si on n’est pas bien avisé ou
bien habitué à gérer ces genres de médicaments.
Heureusement que ces médicaments ne sont pas encore en vente dans les
pharmacies à Madagascar. Tous les antidiabétiques qu’on
a l’habitude d’utiliser ici n’ont pas de risques d’aggravation
d’insuffisances cardiaques. Le diabète représente un des
facteurs de risques cardio-vasculaires. Le diabète augmente le risque
pour un patient d’avoir un accident vasculaire cérébral,
un infarctus... Par ailleurs, les chiffres du service de l’USFRE de l’Hôpital
Raseta Befelatanana montrent que les diabétiques à Madagascar
meurent surtout d’insuffisances rénales.
Un problème de santé publique
D’après les prévisions de l’Organisation Mondiale de la Santé, il y aurait 300 millions de diabétiques de par le monde d’ici 2025. Cette augmentation de la prévalence est d’autant plus importante chez les pays pauvres par rapport aux pays riches. D’après le registre de l’Amadia, la seule association des diabétiques à Madagascar, on enregistre actuellement 20.000 diabétiques. Alors que si on se réfère aux chiffres de l’OMS, si on part sur une base de 8 à 10 %, il y aurait 200000 diabétiques à Madagascar alors qu’il n’y a que 20000 diabétiques qui sont recensés. Si on ajoute 10000 diabétiques qui sont suivis par les médecins traitants, il y aurait 170000 diabétiques qui se méconnaissent à Madagascar.
Le diabète est une maladie chronique, le risque est surtout l’avènement de complication comme l’insuffisance rénale, la cécité, de neuropathie… Il faut insister sur l’importance du dépistage. Découvert très tôt, le diabète peut s’équilibrer facilement. Dans les pays avancés, l’espérance de vie des diabétiques tend à rejoindre l’espérance de vie de la population en général. Alors qu’à Madagascar, les diabétiques meurent très tôt parce que le diabète est découvert trop tard, le plus souvent déjà compliqué. A partir de 35 ans, qu’une personne aie des antécédents de diabète dans la famille ou pas, qu’il y a des signes ou qu’il n’y a pas de signe, il faut oser faire des dépistages.
Feno R.
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