Maîtriser et analyser l’ensemble des flux financiers du secteur de la santé en général, et le sous-secteur de la santé de la reproduction en particulier. Tel semble être un des objectifs principaux des comptes nationaux de la santé, qui fera sa première élaboration depuis que le Sénégal a bénéficié du projet pilote en 2004. “Les comptes nationaux mesurent la dépense nationale de santé, englobe toutes les dépenses liées aux activités dont le but essentiel est de restaurer, d’améliorer et d’entretenir la santé d’une nation et des individus sur une période donnée“, explique Aboubacry Fall, le coordonnateur de la cellule au financement de la santé et au partenariat (Cafsp).

Face à la presse hier, lundi 29 octobre, les spécialistes sont revenus sur les résultats attendus des comptes nationaux, qui visent entre autres à faire connaître aux Sénégalais les comptes nationaux, mais aussi et surtout que les enquêteurs soient bien accueillis auprès des structures. Car comme le souligne Amadou Bakhao Diaw, conseiller technique chargé de l’économie au ministère de la santé, “les comptes nationaux sont un outil de transparence. Malheureusement, nos enquêteurs rencontrent des difficultés d’accès, surtout au niveau du secteur privé sous prétexte qu’ils n’ont pas reçu d’ordre au niveau de l’ordre des médecins privés“. Les conférenciers estiment qu’il est “nécessaire de connaître ce que le Sénégalais lamda alloue dans la santé. Surtout combien dépensent les ménages Sénégalais dans la santé“.

Avec 21 agents sur le terrain et les membres du comité technique qui sillonnent les 11 régions du pays, ces comptes nationaux vont aussi permettre de savoir la masse globale des flux mobilisés pour le secteur de la santé par source, agents, de financement et aussi par type de prestation et de prestataires.

Pour ce premier exercice des comptes nationaux de la santé au Sénégal, les résultats ne seront disponibles qu’après le premier semestre de l’année 2008 (de janvier à juin 2008). D’ailleurs, souligne Aboubacry Fall, coordonnateur de la cellule au financement de la santé et au partenariat (Cafsp), “la durée du processus est très longue, elle va de 12 à 18 mois, et la revue n’est pas plus exhaustive parce qu’elle ne met pas en relief toutes les dépenses“. Mais poursuit-il, “nous voulons que les comptes soient pérennisés à partir de cette année 2008“.

Pour la limite temporelle, les comptes nationaux de la santé utilisent la méthode de comptabilité d’exercice. Cela signifie que les dépenses sont comptabilisées pour la période pendant laquelle l’activité se déroule.

Par Lalla CISSOKHO

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