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Cameroon tribune | Cameroun | 29/04/2008 | Lire l'article original
Mais les chercheurs restent fermes, un vaccin antipaludique ne sera disponible dans l’immédiat. « Une dizaine de vaccins expérimentaux sont actuellement en cours. Un ou deux doivent être finalisés, car ils ont déjà été essayés en Tanzanie, mais les résultats étaient mitigés. On n’a pas réussi à couvrir toute la population », explique le Dr Leonardo Basco, directeur de recherche à l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (OCEAC). Selon le scientifique, il faudrait encore attendre entre dix et vingt ans pour avoir un vaccin « suffisamment protecteur pour les populations ».
En attendant, les autres méthodes de lutte contre le vecteur et la maladie valent encore leur pesant d’or. Les spécialistes préconisent toujours la destruction des gîtes larvaires qui passent par une bonne hygiène dans et autour des habitations, mais aussi l’utilisation des moustiquaires imprégnées et des insecticides. La protection contre la maladie demeurant le traitement préventif intermittent administré aux femmes enceintes. Cependant, l’accès aux moustiquaires et autres médicaments, surtout curatifs, demeure problématique. S’il est vrai qu’il existe une volonté politique qui concerne la distribution des moustiquaires imprégnées aux femmes enceintes et enfants de moins de cinq ans, l’effectivité n’est pas toujours vérifiable sur le terrain. En outre ce matériel est disponible dans le commerce à des prix pas toujours à la portée de toutes les bourses (en moyenne 3500 F). Quant aux médicaments, même si les coûts ont baissé dans les hôpitaux publics (moins de 1000 F), les antipaludiques restent hors de prix dans les officines. Il faut débourser, pour une cure de deux à trois jours, 3500 ou 4000 F, parfois plus). Alors que c’est là que les populations se rendent en premier en cas de besoin, surtout en zone urbaine.
Mais au-delà de ces inaccessibilités, l’appropriation des bonnes pratiques tarde à se trouver une place dans les habitudes. Pour une raison ou une autre, les gens n’achètent pas les moustiquaires imprégnées. Certains en possèdent mais les rangent soigneusement dans les placards. L’obtention de médicaments à l’hôpital nécessitant une ordonnance, les malades préfèrent aller en pharmacie. Mais à cause du coût élevé, les traitements ne sont pas très souvent achevés, mettant en place un cycle infernal de la maladie.
Jocelyne NDOUYOU-MOULIOM
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