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Mutations | Cameroun | 23/05/2006 | Lire l'article original
Y a-t-il des facteurs de risque de l'ostéoporose, propres au contexte camerounais ?
Les études épidémiologiques ont permis d'identifier trois grands facteurs de risque de cette pathologie. Il s’agit des risques d'ordre génétique, nutritionnel (alimentation pauvre en calcium) et environnemental (manque de soleil et activité physique intense). Ces risques sont diversement impliqués selon les âges de la vie puisqu'ils sont liés d'une part à la masse osseuse, d'autre part au rythme de diminution de cette masse.
Ainsi, lorsqu’une personne est atteinte d’ostéoporose, ces os sont fragiles. Ainsi un accident peut se révéler lourd de conséquences au moindre mouvement. Pire encore s’il se prend les pieds dans le tapis, s’il loupe une marche, s’il se lève brusquement.
De manière générale, il s'agit le plus souvent de fâcheuses fractures donc la plus mortelle est celle du col du fémur. En effet, immobilisé le patient peut faire une infection pulmonaire ou urinaire. Ce dernier peut aussi avoir des escarres ou une thrombose qui se matérialise par un caillot de sang circulant dans les cavités cardiaques ou les vaisseaux sanguins.
Pour ce qui est du contexte camerounais, le problème vient en majorité de la ménopause que bon nombre de femmes vivent mal, et aussi du traitement des fractures à l'indigène qui demande une immobilisation prolongée.
Comment peut-on prévenir cette maladie dite silencieuse ?
Au stade actuel des recherches, la première stratégie de prévention est thérapeutique et s’adresse à la femme ménopausée. Elle consiste à lui faire suivre un traitement hormonal substitutif (Ths) qui vise à compenser la carence en estrogènes entraînée par la ménopause. On réduit donc les effets de la ménopause.
Le dépistage reste la clef de la deuxième stratégie de prévention de l'ostéoporose. Il s'agit donc de faire une densitométrie des os du patient (un examen qui permet de détecter la moindre anomalie). Ce procédé est d’autant plus important que, l’ostéoporose est une maladie silencieuse qui se déclare par des fractures. Au Cameroun, faute de dépistage, les patients nous arrivent avec des fractures que nous prenons en charge selon la gravité du mal.
Existe-t-il d’autres traitements ?
On peut aussi accroître légèrement la densité minérale osseuse chez la femme post-ménopausée. D'autres techniques stimulent de façon indirecte la survenue de l'ostéoporose et il y en a aussi qui augmentent transitoirement la masse osseuse et maintiennent l'intégrité de la micro-architecture osseuse.
Propos recueillis par C.Y.
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